A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
plus avec d'autres questions, j'envisageais de la soumettre aux
télépathes de Radson. Ils auraient peut-être plus de chance que moi
car, j'avais tenté de la sonder mentalement mais toutes mes
investigations s'étaient heurtées à un mur infranchissable de pensées
confuses. Je n'avais pu démêler et éclaircir celles-ci pour en tirer la
contenance et les motivations. Ce qui m'irritait le plus, c'est que les
idées et les impressions de Nancy étaient instables. Elles venaient puis
s'effaçaient sans cesse. Elles demeuraient inconscientes et de toute
évidence n'appartenaient pas à l'Aurorapolitaine. J'étais persuadé
qu'elles lui étaient suggérées par les être énergétiques. Mais dans quel
but ?
Dès que nous fûmes arrivés dans les murs de la “ Normandie
Tropicale ”. Nous demandâmes à Everett de venir nous rendre visite.
Mon père et ma mère restèrent avec notre amie. Puis, afin qu'elle se
sente protégée et toujours intégrée à la civilisation Océanienne, ils
s'efforcèrent de garder autour d'elle une ambiance chaleureuse digne
des plus belles réceptions Menstragalaises. Je décidai de laisser
Radson et ma femme se charger de Nancy pendant que j'allais
chercher la jeune Lydie Startson à Mégapolis. Il fallait arracher celle-ci
à l'influence des forces malfaisantes de la Capitale. Replacée dans le
quotidien des Menstragalais, elle retrouverait sans doute une vie plus
sereine et une moralité plus saine. Les deux jeunes femmes, une fois
leur équilibre rétabli sauraient tirer de leur aventure dans la ville
maudite, une mine de renseignements profitables à notre unité de
télépathes. Nous pourrions, grâce à leurs souvenirs, étudier la méthode
corruptrice des étrangers menaçant notre monde.
Lorsque sur l'aéroroute de Mégapolis, je vis les derniers panneaux
indiquant les portes de la ville, je savais que Monsieur et Madame
Startson tenaient fortement à la prise en main de leur fille par les
autorités Océaniennes. Ils n'avaient plus aucun contact avec elle.
Lorsqu'ils avaient connu les relations qu'elle entretenait avec Nancy, ils
m'avaient donné entière liberté pour l'arracher à l'enfer Mégapolitain.
J'allais donc, avec l'appui de tous mes amis et celui d'Humphrey
Jefferson, affronter les corrupteurs. Je libérerai avec les Menstragalais
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