A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
- J'ai été éblouie par ces Menstragalais, père, avoua-t-elle. Jamais, je
n'ai vu des hommes et des femmes d'une telle beauté. Leur peau
bronzée par le soleil des tropiques est si douce au regard, leurs
uniformes verts sont si bien coupés et si propres, que leur simplicité
écrase la sophistication des vêtements de nos soldats. Déjà, l'équipage
du Colonel Starson m'avait étonnée, il n'était composé en dehors du
commandant, que de jeunes femmes sculpturales. Aujourd'hui, en plus
des magnifiques vahinés, il y avait ces jeunes éphèbes et cet être
extraordinaire qui les dirige. Je crois qu'ils m'ont envoûtée.
- Je dois bien admettre que ces gens sont la perfection même,
approuva le Gouverneur. Quant au Colonel Landson, je ne me rappelle
pas avoir rencontré une telle créature au cours des voyages qui m'ont
emmené sur toute la planète. Cet homme semble sortir d'un ancien
récit grec. Il pourrait porter l'hydre de Lerne sous son bras droit et le lion
de Némée sous le gauche. En une seule et simple phrase, il est
Hercule !
- C'est vrai père, déclara la jeune fille. Mais le mécanicien qui
l'accompagne est encore plus séduisant.
- J'ai remarqué, plaisanta Brighton. Sais-tu que ce garçon est le
concepteur des aéroporteurs ?
La petite blonde ouvrit de grands yeux bleus étincelants. La surprise
qu'elle ressentait était indicible, cet adolescent sympathique l'intéressait
de plus en plus. Chaque année, lorsqu'elle venait en vacances au Tibet,
elle était perpétuellement harcelée par des officiers prétentieux et
irritants. C'était la première fois de sa vie qu'elle rencontrait une
personne de son âge et du sexe opposé qui l'attire. Très intriguée par la
révélation que lui avait faite son père, la jeune Anglaise demanda:
“ vous ne pourriez pas me permettre de rencontrer le titan Océanien et
ce technicien à peine adulte ? ”
- Si bien sûr, je vais les inviter à venir dîner demain soir, assura le
Gouverneur. Moi aussi, j'ai beaucoup de questions à leur poser.
Dans le poste de pilotage de l'aéroporteur endommagé, Starson
expliquait soigneusement à Anderson et à Landson: " nous longions la
frontière du Népal en suivant une route parallèle à la rivière Tsang Po.
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