A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
d'elle. Je me suis même rendue compte, qu'elle m'attirait plus que mon
fiancé. Comment pourriez-vous accepter l'attirance d'une femme pour
une autre ? Pourtant, Lydie a la peau si douce. Sa bouche est si
appétissante. J'aime les hommes mais, j'ai craqué lorsque cette petite
vénus a travaillé trois semaines comme stagiaire chez moi. Elle a cédé
à une invitation que je lui ai faite, le reste est venu naturellement.
Voyons, déclara Sylvie, je comprends le désir que t'a inspiré cette
jeune fille. Je me souviens de plusieurs longues missions que j'ai
effectuées au sein d'une unité exclusivement féminine. Durant celles-ci,
j'ai moi aussi cédé à des stimulations homosexuelles. Mais, je n'étais
pas amoureuse de mes partenaires. Nous étions toutes très liées par
l'amitié et c'est à cause de cela que, lorsque la tendresse nous
manquait, nous n'hésitions pas à nous la procurer mutuellement.
- Cela s'explique si nous nous référons à l'éducation des
Menstragalaises, exposais-je. Aucune d'entre vous ne cache ses
pensées intimes. Vous n'en avez pas honte. De plus, votre douceur et
votre sensualité ne sont pas feintes comme celles des Européennes. Il
est donc facile d'admettre que vos instincts, aidés parfois de la
sympathie, s'expriment par des échanges physiques entre femmes. Tu
n'as donc rien à te reprocher. Cependant, une fois tes sens assouvis tu
aurais dû oublier ce qui était arrivé et reprendre ta vie, sans rien y
changer.
- Malheureusement, je ne l'ai pas fait, reprit notre amie. Et puis, tu
sembles approuver une liaison entre femmes. Que penses-tu de ce qui
pourrait arriver entre hommes ?
- Cela n'a rien à voir. Nous avons entre copains, des manières
différentes de nous montrer notre estime, répliquais-je.
- C'est vrai, répondit Nancy. Mais alors comment expliquer qu'un
simple appel des sens ait pris de telles proportions ? Je me suis même
séparée de mon fiancé à la suite de cette aventure.
- Là, avoua ma femme, tu me surprends et me déçois.
- Mais je ne sais plus où j'en suis, sanglota Nancy. Au secours !
Le cas de Nancy m'inquiétait. Elle paraissait être influencée par des
corrupteurs Elfiques. Comme je ne voulais pas la tourmenter encore
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