A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
- La plus belle réussite de Sylvie, pensa le Fléau des Elfes. Si on
ajoute à la mise au monde de ce petit être, la raclée que ma femme a
collée aux créatures énergétiques de Mégapolis, on peut dire que la vie
de celle-ci fut courte mais bien remplie, conclut-il.
Soudain, il fut sorti de sa rêverie par une personne qui frappait à la
porte de sa chambre. Sans doute, un invité de ce soir qui tenait à le voir
seul à seul. Il déverrouilla l'accès de son antre et eut la surprise d'y voir
pénétrer Suzanne: " comment allez-vous, splendeur d'outre manche ?
lança-t-il en Anglais. ”
- Très bien et vous sauvage étalon, salua la fille de John en
Menstragalais.
- Je crains, avoua l'Océanien, que ma virilité n'ait souffert de ma
régénération. Je n'ai ressenti aucun désir depuis la Chute de
Mégapolis.
- Vous ne me surprenez pas mon grand, rassura la Britannique. La
terrible peine que vous avez ressentie après la mort de votre
merveilleuse épouse et l'isolement que vous vous êtes imposé depuis
trois années ne furent pas favorables à votre convalescence. J'ai
beaucoup regretté de ne pouvoir venir vous rendre visite, durant tout ce
temps.
- Comment avez-vous pu imaginer que je n'aurais pas apprécié votre
compagnie à cette époque ? s'étonna Anderson.
- Papa vous rencontrait souvent, expliqua Suzanne. Il m'a confié que
votre immense douleur était devenue pour vous, un lourd fardeau. Je
ne voulais pas vous voir dans un tel état. Je préférais me souvenir du
superbe jeune homme dont les caresses et le goût pour les jeux
érotiques m'ont un jour sauvée de l'influence des Elfes, sans trahir mon
mari.
- A cette époque, tout était si simple, soupira le légendaire Guerrier.
Même ma femme, lorsque je lui ai confié notre petite aventure, la prit
comme un incontournable remède aux maux Elfiques. Cependant, je
vous avoue avoir goûté ces délices dont vous m'avez comblé.
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