A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
- XIX -
Un froid intense succéda à la chaleur de l'explosion thermonucléaire.
Je me rendis compte que cette sensation était due au fait que je
perdais lentement mes réserves de vitalité. La mort menaçait de me
saisir si je ne réagissais pas très rapidement. Soudain, alors que la
souffrance me faisait suffoquer, une main humaine se posa sur mon
épaule. Un souffle d'énergie me rendit la force et aussitôt je me
retournai vers la personne qui s'était permise de me toucher. Horrifié, je
me rendis compte qu'il s'agissait de Genthiams. Cependant, William
n'était pas très dangereux. Le maître des Elfes avait abandonné le
malheureux Britannique lorsque les ions furieux avaient balayé ses
armées. Le gendre de John n'avait échappé à l'atomisation que grâce à
l'incroyable solidité des murs d'un laboratoire du “ Collège Impérial ”
derrière lesquels l'Anglais s'était réfugié à peine libéré de l'influence du
chef des démons. Si Genthiams m'avait rejoint, ce n'était pas pour
m'agresser. Au contraire, il avait retrouvé ses esprits et avait décidé de
se remettre entre mes mains. D'une voix faible, il murmura: " Reck, il va
vous trouver, il veut vous tuer. Protégez-vous ! ”
- Je vous remercie, répondis-je, assommé par les efforts que je
faisais pour me tenir en vie. Mettez-vous à l'abri, je le vois s'approcher
par l'allée sud.
Quelques secondes plus tard, le maître des Elfes se précipita dans
l'escalier de la tour en haut de laquelle, le Britannique et moi-même
nous nous trouvions. Notre ennemi avait sans doute absorbé ses
derniers subalternes valides car, une effrayante vigueur l'animait.
Parvenu au sommet des escaliers, il surgit devant moi sous la forme
d'une montagne de lumière noire. Une voix effrayante née dans les
profondeurs de cette apparition hideuse me lança:
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