A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
qu'il a choisie. Vous seriez allée le voir avant moi, vous auriez bénéficié
sans doute de sa préférence. Mon père me disait qu'Anderson parlait
souvent de vous pendant sa convalescence. Il vous aime donc toujours.
Seulement, il ne sait pas que vous êtes prête à refaire votre vie. C'est à
vous de lui annoncer vos intentions. En concluant ainsi, Suzanne posa
sa main sur celle de la Menstragalaise.
- Alors, je vais devoir me décider et m'offrir à lui, murmura cette
dernière. Sinon la première frimousse sympathique qui lui sourira me le
prendra.
La Britannique acquiesça afin d'encourager la vénus Océanienne à
reconquérir le Fléau des Elfes. Soudain, le train d'Aurorapolis arriva
dans le terminal. Quelques minutes plus tard, Genthiams en descendit
et se joignit aux deux jeunes femmes. Ange avait deviné que les deux
époux avaient sans doute beaucoup à se dire. Elle leur donna rendezvous
dans un café du port de Gammapolis et se proposa d'aller audevant
de Reck. Les Anglais acceptèrent puis, partirent vers le bar,
tandis qu'Ange se dirigeait vers le Groupe Anderson. Tout en marchant
William demanda à sa femme: “ comment va notre ami ? Sa
régénération lui a-t-elle laissé beaucoup de séquelles ? ”
- Il est plus marqué que tu ne le fus chéri, exposa la Britannique. Ses
cheveux ont blanchi sur ses tempes et il paraît un peu plus âgé qu'il ne
l'est. Pourtant, il a retrouvé sa joie de vivre et sera heureux de te revoir.
- Comment s'est passée votre rencontre ? Je suppose que vous vous
êtes souvenus des souterrains de Mégapolis, fit Genthiams, légèrement
jaloux.
- Tu sais bien chéri qu'il ne pouvait en être autrement, avoua
Suzanne. Anderson, sur le plan sentimental est pour moi comme un
grand frère. Sexuellement, il est mon initiateur. De cela, tu n'as pas eu
à te plaindre. Alors ne m'en veux pas si je cède une fois tous les trois
ans aux pulsions qu'il m'inspire.
- C'est vrai que je suis ridicule, soupira William. Mais je t'aime
passionnément et l'idée que tu puisses trouver une certaine satisfaction
en compagnie d'un autre homme me gêne. Pourquoi donc ma culture
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