A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
déflagration, je dus utiliser toute ma force psychique pour échapper au
feu des six cents grammes d'hydrogène brutalement désintégrés.
J'ignorais les raisons de cette soudaine fusion atomique mais je
réalisais que cette explosion avait, pour un bon moment, neutraliser les
trois quarts des démons de Mégapolis. Le centre ville fut rasé sur un
rayon de quatre kilomètres. Le reste de la cité s'enflamma et s'effondra
partiellement. Heureusement, bien que secouée, l'armée du district
sérieusement protégée n'eut aucune victime dans ses lignes. Des
années plus tard, les Mégapolitains saluent toujours le sacrifice de
Sylvie qui donna la victoire définitive à notre civilisation, même si celuici
provoqua de considérables dégâts matériels. En effet, la mort de ma
femme ne fut pas inutile, la cohésion des Elfes fut dissipée par le
souffle énergétique de la fusion nucléaire et ces derniers ne purent se
reconstituer avant que les forces océaniennes regroupées ne
s'emparent du “ Collège Impérial ”. Sans lieu de ralliement, terriblement
diminués, nos ennemis avaient perdu la bataille de Mégapolis.
Le Colonel Starson, John Brighton et sa fille Suzanne se trouvaient à
bord de l'aéroporteur de combat “ Olympolis-Etna-Star ”. Ils volaient
vers une petite anse que Lionel Jackson leur avait désignée sur la carte
de la Contrée Australe. Selon le jeune forestier, les trois amis devaient
trouver sur cette plage de précieux alliés. Connaissant l'incontestable
intuition du blondinet, le militaire, l'Anglais et sa fille avaient décidé de
se rendre là où ce dernier leur avait conseillé d'aller. La machine
Menstragalaise s'approchait de son but rapidement ; le Colonel était
seul à bord avec les deux Britanniques et il n'avait pas hésité à mettre
toute la puissance de l'engin en oeuvre. Soudain, les analyseurs du
poste de pilotage s'activèrent. Sur les lieux cités par Lionel, les
détecteurs sophistiqués du Groupe Anderson avaient enregistré la
présence de dix jonques et de trois cents hommes non armés.
- Qui peuvent-ils bien être, murmura Starson en augmentant le
volume du récepteur sonique.
- Je crois le savoir, répondit l'ancien Gouverneur du Népal en tendant
l'oreille. Je perçois la voix de mon ami Raâjid ; il parle un dialecte
Tibétain couramment utilisé dans les lamaseries. Quant à ses
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