A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
lumière éblouissante car il changeait d'état chimique. Puis, avec une
force épouvantable, il se gazéifiait en détruisant tout ce qui tentait de
s'opposer à son expansion. Enfin, ses émanations s'oxydaient en
augmentant la température ambiante jusqu'à 9000 degrés centigrades.
Toute la zone touchée par la boule de feu ainsi produite, se vitrifiait
sans aucune radiation, fort heureusement. Cet explosif n'avait jamais
été employé sur le terrain, nous étudiâmes donc avec beaucoup de
soin la progression des phases de la destruction que nous avions
organisée. Toute la raffinerie s'illumina comme le ciel d'une planète
proche de la Voie Lactée. Nous entendîmes les hurlements terrifiés des
envahisseurs. Puis, nous vîmes les pompes et les bâtiments se
désagréger comme poussés par des centaines de géants dans toutes
les directions. Le malheureux qui avait découvert la première charge,
passa en tournoyant dans les airs au-dessus de nous, accroché à la
porte contre laquelle il avait voulu s'abriter. Dans mes jumelles, je vis un
autre gardien écrasé par une poutre projetée avec violence. Lorsque
les saccages de la gazéification furent terminés, la région s'illumina
comme enflammée par un millier de soleils. Une boule de feu s'étendit
en vaporisant tout ce qu'elle touchait. Le silence et la nuit retombèrent
enfin sur les Marais. Transpirant à cause de l'explosion qui avait
dégagé une immense chaleur, Landson dit sentencieusement: “ les
Européens et leurs constructions ne sont vraiment pas solides. ” Il avait
bien raison car à la place de la raffinerie il n'existait plus qu'un champ
de pierres vitrifiées dont nous ne pourrions plus approcher avant
plusieurs semaines. Sur cette pertinente conclusion, nous partîmes
rejoindre le chasseur supersonique qui nous attendait dans le centre du
Marais de l'Est.
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