A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
dépendante de trois jours de travail hebdomadaires nécessaires à la
conservation du niveau économique Océanien. Cependant,
l'Universalisation des chaînes de fabrication modulaires, baptisées
unités créatives de la quatrième génération par les scientifiques du
pays, allait annuler complètement cet intervalle de temps consacré au
labeur vital. Les loisirs occuperaient donc la plus grande partie de la vie
Menstragalaise. Ainsi, les corporations actives de la société
Océanienne pourraient pleinement participer à la recherche technique
pure. Même l'enseignement, l'agriculture, l'entretien de la nature et
l'armée profiteraient indirectement de cette réalisation du Groupe
Anderson car, la productivité de l'industrie deviendrait telle, qu'elle
fournirait sans restriction le matériel utile à ces quatre fonctions
fondamentales de la civilisation Menstragalaise. Le peuple Océanien se
trouverait alors face à deux avenirs possibles. Ou bien il profiterait de
cette aubaine pour augmenter ses connaissances scientifiques, ou bien
il vivrait désormais en laissant les machines assurer sa subsistance. La
première solution lui ouvrirait les routes de l'infini. Les Menstragalais en
effet, canaliseraient toute leur énergie sur l'exploration des mondes
chatoyants du centre de la galaxie et même ceux des autres nuages
stellaires. Ils découvriraient ainsi de nouveaux Univers basés sur une
physique et un environnement différents. Envisager la vie selon le
second principe, par contre, marquerait la fin de l'Océanie. La
civilisation qu'avait connue Anderson s'effondrerait lamentablement,
tout comme l'avait fait l'empire Romain. Le choix serait pourtant difficile.
Entre la vie tranquille et l'aventure, il existait tant d'avantages et de
désagréments qui séparaient ces deux modes d'existence, qu'il fallait
longuement réfléchir avant de se décider. Reck sursauta. Nancy
Matterson, venue passer ses vacances à Gammapolis, lui avait posé sa
main sur l'épaule, alors qu'il rêvait encore de l'avenir du Continent
Océanien. Elle le regarda en souriant et lui dit avec douceur: " viens
mon grand. Élisabeth et moi-même t'attendons pour aller avec toi au
pique-nique. ”
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