A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
- Penses-tu qu'Élisabeth et Lionel vont bien s'amuser ensemble ?
demanda la vénus blonde.
- J'en suis sûr, j'ai confié notre amie Anglaise à ce forestier car je
sais qu'il est très sérieux. Nous pouvons être tranquilles. Miss Brighton
passera une bonne soirée et ne risquera pas sa vertue cette nuit, lança
Anderson.
Nancy but une gorgée d'orangeade avec sensualité, elle observa
ensuite Reck de la tête au pied. Le Prince delà Plaine portait ce jour-là
un ample pyjama de soie mauve et sa musculature était dissimulée par
les plis du tissu soyeux mais la Menstragalaise devinait tout de même
l'importance et la fermeté de la carrure de son ami. Doucement, elle vint
se blottir contre le torse du jeune homme puis brusquement elle reprit
dans un soupir: " mon grand, déshabillons-nous. J'ai envie de te
câliner. ”
Les deux amis quittèrent leurs vêtements, s'enlacèrent et se
caressèrent avec douceur.
Élisabeth Brighton planait encore loin dans le futur. La dernière
production des studios d'Animovision de Sylviapolis, avait projeté les
spectateurs dans les cieux étoilés des millénaires à venir. Affolée et
fascinée, la petite Anglaise avait assisté pendant plus de trois heures,
aux résultats féeriques des délires du plus grand scénariste Océanien.
De gigantesques navires intergalactiques en couleur avaient traversé
sous les yeux de Miss Brighton ébahie, un écran infiniment vaste. Le
fond sonore polyphonique, mixé et purifié jusqu'à l'extrême des
possibilités de la science électroacoustique, avait bercé la jeune fille
comme un bébé. L'adolescente ne réalisait pas la portée de ce qu'elle
avait vu durant tout le temps passé avec Lionel dans cette salle
d'Animovision richement décorée. Elle connaissait le cinéma des frères
Lumière, avec ses documentaires naïfs et ses images sautillantes,
tristement grises. Elle avait entendu parler du génie Méliès, le génie
Français que les grands studios, nés bien après, étaient en train
d'étouffer en bouchant toutes les voies de distribution de ses oeuvres.
Mais, elle venait d'être éblouie par les créations Menstragalaises. La
technologie des lasers combinés, avait permis de composer une
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