A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
- XIII -
Une forêt splendide s'étendait sous le champ protecteur. Ses Arbres
millénaires dressaient haut leur ramure verdoyante dans le soleil de
l'été 1943. Tout au long du sentier rectiligne, la seule et inexplicable
trace humaine qui marquait ce magnifique massif sylvestre, on pouvait
rencontrer des dix corps, des sangliers, des chevreuils et
d'innombrables lapins qui s'enfuyaient en montrant au regard étonné
des promeneurs, leur petite queue blanche comme une boule de neige.
Entre le rire moqueur des écureuils et les glapissements des renards,
on entendait le chant interminable et joyeux des oiseaux. Les frais
sous-bois vivaient. La nature, comme si rien ne s'était passé, avait
repris ses droits sur la vie et les événements. Ange siffla
d'émerveillement en regardant toutes ces beautés, Radson, Sibylle et
William Genthiams l'accompagnèrent. Thomas et Sandrine restèrent
silencieux, leurs yeux se perdaient dans l'immensité boisée qui couvrait
quarante mille hectares. Enfin le jeune titan se lança: “ lorsque la
poussière fut évacuée par le vent, nous avons découvert ceci à
l'emplacement du combat maman. J'ai donc rapidement fait faire des
mesures diverses et quand j'ai été sûr que les lieux n'étaient pas
dangereux, j'ai fait installer au-dessus un champ magnéto-électronique.
Avant de prendre ces décisions, j'ai demandé l'accord de Dabert qui,
étant chef de la résistance régionale, est le seul représentant crédible
de la France. ”
- L'apparition de cette forêt est tout de même incroyable, murmura la
Vénus de l’Occident.
- Nous n'avons relevé aucune trace de radioactivité, aucune
émission électromagnétique ; tout est en place, comme si cela avait
toujours été là. Nos explorateurs découvrent chaque jour des arbres
plus anciens que ceux de la veille. Certains semblent remonter au
temps des Romains, précisa Sandrine. Le seul problème, c'est que
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