A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
-XVIII-
La matinée était douce, bien que la saison humide soit largement
commencée. Dans l'atelier des projets, les techniciens du groupe
s'affairaient près du cerveau moléculaire comme les ouvrières d'une
ruche d'abeilles autour des réserves de miel. Reck, accompagné de
John Ellisson, vérifiait les câblages expérimentaux qui bientôt relieraient
toutes les chaînes de fabrication modulaires du continent à l'unité
Universelle de la cinquième génération. Ainsi, tous les problèmes de
l'industrie, le bruit, la surface occupée, les traces de pollution et bien
d'autres, pourraient être totalement annulés alors qu'ils étaient déjà
quasiment inexistants à Menstragaleste. Soudain, dans l'entrée de
l'atelier, un être humain gigantesque apparut, précédé d'une hôtesse de
la réception. Anderson reconnut aisément la carrure titanesque du
Colonel Thomas Landson. Dès qu'il vit son ami, le Prince de la Plaine
vint serrer la main de ce dernier: “ alors Thomas, quel bon vent
t'amène ? demanda-t-il. ”
- Reck, les deux semaines d'instruction militaire que tu dois suivre
chaque année, commencent lundi prochain, expliqua le titan.
- Je le sais mais, il me reste un travail considérable à accomplir
avant de pouvoir déclarer opérante l'unité cinq, répondit le garçon.
- Il est vrai qu'essayer de t'apprendre à utiliser les armes que tu
fabriques ici même, dans les ateliers du Groupe Anderson, relève de la
psychiatrie, admit Landson. Mais viens. Tu peux nous conseiller sur la
façon d'exploiter les nouveaux canons à neutrons produits par ton
entreprise et ceci, mieux que n'importe quel autre spécialiste
Menstragalais.
- Tu as raison. Cela pourrait être utile. Je donne des directives à
John et je te rejoins avec lui, dans la salle de repos, assura Anderson.
- Bien, je vous attends là-bas, conclut le géant.
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