A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
Tendrement, je glissais ma main sous la nuisette de Sylvie et je lui
caressais le ventre. Elle portait avec tant d'aisance son état de future
maman que je l'aimais encore plus que jamais. Alors, comme pour me
faire oublier ma peur de la société capitalisto-soviétique, elle ranima
une douce conversation que nous avions tenue avant de nous
endormir. Elle m'embrassa goulûment, tout en ouvrant délicatement
mon kimono: " chéri, souffla-t-elle, je vais apaiser tes craintes. ”
- Je ne demande que cela, répondis-je en gémissant de plaisir sous
les caresses que me prodiguait avec application Sylvie.
Elle adorait me faire l'amour. Elle savait aussi que ses initiatives
déclenchaient chez moi un appétit inassouvissable. Donc, elle ne se
privait jamais d'en prendre. Tout en continuant la conquête de mon
plaisir, ma femme s'empara du coussin ornant le siège voisin puis le
glissa entre son dos et la table, après s'être assise à cheval sur mes
genoux. Enfin, elle retroussa sa nuisette en dévoilant avec des gestes
félins sa généreuse poitrine et son pubis de velours. Comme je lui
criais: " je t'aime ”, je la sentis s'empaler sur mon désir pendant que son
buste, plus tendu qu'un arc, basculait sur la table s'offrant à mon extase
et aux cieux chatoyants de Menstragaleste. Notre pays avait choisi le
chemin du bonheur. Mais la porte qui y donnait accès était
momentanément fermée par les Européens de Mégapolis. Nous
saurions faire sauter ce maudit verrou, j'en étais quasiment sûr.
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