A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
-XII-
Sylvie était pelotonnée contre Reck Anderson qui dormait
profondément. Elle pensait beaucoup à l'avenir de son compagnon, car,
elle l'aimait tendrement. Elle regrettait même d'être militaire et d'avoir
les mêmes craintes que le Colonel Landson sur le futur, lorsqu'elle
évoquait la douceur des étreintes du Prince de la Plaine. Cependant, ce
dernier allait sans doute vers un destin bien différent de celui qui
attendait la mécanicienne. Ainsi, elle s'efforçait de ne pas se formaliser
en voyant son ami intéresser la fille du Gouverneur de Katmandu.
L'Océanienne savait que Reck éprouvait beaucoup d'amitié pour elle et
qu'il ne l'oublierait jamais. Cette perspective était à ses yeux autant
agréable qu'un mariage, même réussi, avec le Prince de la Plaine.
Élisabeth Brighton s'approchait du bureau de son père, lorsqu'elle
surprit des éclats de voix qui en provenaient: “ je devrais vous arrêter
pour crime de haute trahison, tonnait le Major Stark. ”
- Vous pouvez toujours essayer major, répliqua le Gouverneur. Mais
je crains que vos arguments soient trop légers pour justifier une
mutinerie devant la cour martiale.
- Le fait de dissimuler au haut commandement, les renseignements
que vous avez recueillis pendant votre visite dans la machine
Menstragalaise, est un acte favorable à l'ennemi, précisa l'officier
Britannique. Si vous et votre fille n'avez pas fait un rapport sur l'aéro...
l'aéroporteur avant deux jours, je vous destitue et fais prisonniers les
Océaniens.
- Mon pauvre ami, vous êtes malade, s'emporta John. Les
Menstragalais sont à Katmandu avec l'accord de Sa Majesté George V.
Vous ne pouvez aller à l'encontre des ordres royaux. Je demande au
Colonel Landson d'accepter de me fournir un résumé décrivant sa
mission sur notre territoire, mais je ne peux rien exiger d'autre de sa
part.
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