A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
ville, je mis un moment à joindre la fille de Brighton. J'eus l'occasion
ainsi, de constater avec dépit que les codeurs d'images n'étaient plus
opérationnels. J'en déduisais que les techniciens Mégapolitains sous
une pénible et néfaste influence, ne parvenaient même plus à exécuter
leur travail. Mais je ne pus confirmer mes hypothèses en rencontrant
des Océaniens de la cité car, les rues étaient désertes et rien ne
bougeait dans les maisons. Le climat même de la perle du Pacifique
semblait être esclave des Elfes. Les superbes villas de marbre et les
palmiers ruisselaient d'une pluie glaciale que pleuraient de lourds
nuages ténébreux. Enfermé dans une cabine visiosonique, je tentais
donc d'appeler Suzanne. Lorsque je mis en fonction l'appareil,
j'exécutais les opérations que m'avait décrites John Brighton et je
tombais sur une opératrice. Comme me l'avait expliqué l'ancien
Gouverneur du Népal, les Européens avaient déconnecté les
autocommutateurs du central " Mégapolis Imperator ” car, ils étaient
totalement incapables de les entretenir. Ils avaient donc remplacé les
chaînes numériques moléculaires par des meubles de connexion
manuels, dignes de l'âge des cavernes. Je dus demander le 18.22 qui
était le numéro de circuit attribué à Genthiams. Je savais que ce dernier
était occupé dans la mairie de Mégapolis et que seule sa femme
répondrait. Dès que je pourrais parler à l'Anglaise, je pourrais jauger les
dégâts causés dans son esprit par la corruption des Elfes. Suzanne
décrocha le visioson. Elle me reconnut sans hésitation. Son père avait
du lui dire qu'il se remettrait entre les mains des Océaniens. Aussi, Miss
Genthiams ne montra aucune surprise en découvrant ma présence à
Mégapolis. L'absence de qualité dans la transmission affaiblie par les
modifications des Européens ne nous empêcha pas de nous donner
rendez-vous dans le parc de la plage, afin de pouvoir parlementer sans
être observés. Quelques minutes plus tard, nous nous rejoignîmes sous
les arbres du plus beau jardin paysager de Menstragaleste. La fille du
Gouverneur Brighton semblait épuisée. Elle était pâle et ses yeux
cernés marquaient son visage des stigmates d'une anxiété maladive.
Apparemment, les êtres énergétiques ne l'avaient pas sous leur
influence. Je l'accueillis donc et je lui expliquais: “ voilà, je suis là pour
Page : 187