A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
période de conflit mondial montrait une grave fatigue physique. Elle
demanda un congé de deux ans pour le couple Présidentiel et l'obtint.
La situation internationale étant plus claire désormais, les chefs d'état
alliés, ayant montré leur amitié aux Océaniens, le Fléau des Elfes
accepta de profiter de son repos forcé. L'assemblée nomma comme
couple Présidentiel provisoire, Thomas Landson-Anderson et sa femme
Sandrine.
Le Gammapolis-Etna-Star II assurait la liaison entre l'orbite lunaire et
la forteresse des marches spatiales, Centaurina. Pendant quatre cents
mille millions de kilomètres, le gigantesque navire stellaire parcourait
les cieux paisiblement à trente mille kilomètres par seconde. Il
voyageait ainsi durant 220 jours, avant de rejoindre sa destination.
Durant les 5 premières semaines, le vaisseau accélérait de 10 mètres
seconde par seconde. Après avoir atteint sa vitesse de croisière, il se
stabilisait ; la gravité artificielle était établie à l'intérieur puis, pendant
cent cinquante autres journées, le vol continuait ainsi. Près de
Centaurina, les salles gyroscopiques s'inversaient et l'appareil
décélérait de dix mètres seconde par seconde jusqu'à sa destination.
Anderson, durant son repos, avait entrepris ce trajet. Il n'avait pas revu
Centaurina depuis que celle-ci avait quitté l'orbite Jovienne. Sa femme
et le petit Dany-William l'accompagnaient. Enfin, après vingt-trois ans
d'activités soutenues, il allait profiter d'une période de loisirs méritée.
Les cieux défilaient par les hublots du croiseur et offraient un spectacle
inoubliable aux passagers. Ce matin-là, le Fléau des Elfes savait qu'il
découvrirait bientôt la merveille de la flotte Océanienne. Soudain, vers
l'avant du navire, la merveilleuse vision apparut. La planète artificielle
gravitait autour de son soleil, comme un astre à anneaux. Elle scintillait
tel un message d'espoir, sur les rivages de l'Océan cosmique. Après
cinq ans d'horreur dont les Menstragalais n'avaient pourtant souvent été
que les spectateurs impuissants, une telle vision apportait la paix de
l'âme.
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