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A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

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A l’Occi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>Menstraga<strong>les</strong>te</strong><br />

ne rési<strong>de</strong> que dans l'assimilation <strong>de</strong> notre façon <strong>de</strong> vivre par <strong>les</strong> autres<br />

habitants <strong>de</strong> la planète. Nous ne sommes que sept millions et là-bas,<br />

au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s océans, il existe <strong>de</strong>ux milliards d'êtres humains que nous<br />

ne pourrons pas toujours combattre. Il faut <strong>les</strong> rallier, petit à petit, à<br />

notre cause. Tout ce que nous avons entrepris doit donc être mené à<br />

terme. Cela, c'est vrai, ne se fera pas aisément.<br />

- Tu es conscient <strong>de</strong> la menace que fait peser sur nous notre<br />

ouverture vers le reste du mon<strong>de</strong>. Mais, je suis sûr que tu n'as jamais<br />

connu le terrible isolement m'oppressant ce soir. A jamais, je viens <strong>de</strong><br />

perdre l'insouciance <strong>de</strong> mes jeunes années. L'adversité que tu as due<br />

combattre sur cette terre a fait <strong>de</strong> toi, très tôt, un adulte imprégné <strong>de</strong> la<br />

situation brûlante <strong>de</strong>s Océaniens dans ce mon<strong>de</strong>. Moi, je n'ai senti fuir<br />

mes vertes années que lorsque nous nous sommes disputés la main<br />

d'Ange. C'était la première fois que pour moi, <strong>les</strong> événements ne<br />

prenaient pas un sens favorable. Enfin, lorsque notre présence à<br />

Katmandu a failli déclencher une révolution, je me suis dit que plus<br />

jamais je ne serai à l'abri <strong>de</strong> la haine. Nous avions, à cette époque, nos<br />

canons, l'amitié d'Élisabeth et <strong>de</strong> son père, notre bon sens. Cependant,<br />

rien <strong>de</strong> tout cela n'arrêtera le mal et la bêtise, lorsqu'ils déferleront sur<br />

nos côtes ensoleillées. Je le sais, tu le sais, Ange et Sylvie le savent.<br />

Tous quatre, nous ne vivons plus dans l'insouciance. Oui Thomas, je te<br />

le dis, nos vertes années, avec leurs douces compagnes et leurs beaux<br />

paysages sans ombre sont à jamais révolues.<br />

Reck se tût. Un ptérodactyle lança dans le ciel nocturne <strong>de</strong> la Terre<br />

Brûlée, un sifflement sinistre. Curieusement, il semblait faire plus froid<br />

et la montagne paraissait inquiétante à cette heure.<br />

Fin du Livre I.<br />

Page : 117

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