A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
- VIII -
Thomas Landson-Anderson regardait sa jeune soeur adoptive.
Sandrine était devenue une superbe brune au physique félin qui
évoquait fortement la beauté de sa mère. Le garçon adorait cette
dernière. Il la rejoignait sur les rives du Lac d'Athénapolis à chaque
période de loisirs que lui laissait le cours de ses études faites à
l'académie militaire de Sylviapolis, la cité forestière. Leur bateau de
location venait de quitter un des ports de plaisance baigné par
l'immense mer d'eau douce, située dans le sud oriental de
Menstragaleste. Cette vaste étendue aquatique mesurait près de quatre
cents kilomètres de longueur, sur deux cents de largeur. Le climat
humide mais sain, provoqué par la présence de ce lac, attirait les
vacanciers. Il est vrai que la végétation de la région était
particulièrement volubile. Dans aucune autre Contrée du Continent, les
Océaniens ne rencontraient une telle variété d'essences végétales et
une faune aussi riche. Les léclacophiles, ces antilopes amphibies que
seul le pays Menstragalais possédait sur son sol avaient près
d'Athénapolis, leur lieu de prédilection. Lorsque Thomas coupa le
moteur thermonucléaire de la vedette, celle-ci se stabilisa près d'un
banc de ces animaux qui nageaient paisiblement vers le rivage afin d'y
passer la nuit. Sandrine admira la beauté des mouvements
qu'accomplissaient les pattes voilées des léclacophiles. Ces dernières
leur assuraient une propulsion idéale dans l'eau mais aussi, leur
permettaient de bondir à des hauteurs vertigineuses sur la terre ferme.
Thomas s'approcha de sa soeur lui prit les épaules et murmura:
“ superbe rencontre. C'est assez rare de les voir à la surface, si tôt dans
l'après-midi. ”
- En effet, les zoologistes pensent qu'elles peuvent passer plus de
dix heures en plongée, par cent mètres de fond, expliqua l'adolescente.
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