A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
esclave de la volupté. Son désir insatiable de femmes était son point
faible mais aussi un de ses attraits les plus charmants. Suzanne avait
beaucoup aimé le satisfaire. L'Océanien qui avait honoré la Britannique
d'une confiance illimitée en se livrant à elle, avait aussi trouvé là un
mets de choix pour calmer sa faim. Quant à la soeur d'Élisabeth, elle
avait prouvé à Reck son attachement amical. Avant de quitter sa
couche, l'Anglaise évoqua encore en ronronnant la dernière jouissance
de son ami. Elle était parvenue à obtenir celle-ci en caressant de ces
lèvres pulpeuses la virilité du Prince de la Plaine. Jamais elle n'avait
pratiqué ce baiser sexuel et, elle avait bravé en le donnant son dernier
interdit. Cela avait été la plus agréable stimulation de cette inoubliable
nuit. Enfin, elle se leva et dans sa somptueuse nudité, se dirigea vers le
balcon de la chambre. Elle y trouva le Fléau des Elfes, habillé, parfumé
et souriant. Il attendait la jeune femme devant un copieux petit
déjeuner, préparé pour deux:
- Comment allez-vous superbe nymphe ? lança-t-il tendrement.
- Très bien mon grand, répondit-elle en effleurant de ses lèvres le
coin de la bouche d'Anderson.
- Votre corps est rayonnant ce matin, commenta Reck pendant que
son interlocutrice s'asseyait, toujours dévêtue, devant lui de l'autre coté
de la table. Servez-vous ; un de nos modules autonomes à usage
domestique a amené ce repas à ma demande. J'espère qu'il vous
plaira.
Suzanne acquiesça puis, entama une part de raie d'élevage aux
câpres accompagnée d'une tranche de fruit d'arbre à pain. Elle aimait
que Reck complimente son physique comme la veille, sa poitrine. Dans
la bouche d'un Océanien, ces phrases tendres qui auraient pourtant
vexé l'ensemble des pimbêches Européennes, étaient pour la
Britannique désormais de sympathiques et sincères marques
d'admiration.
- Nous irons chercher William tout à l'heure ? demanda-t-elle.
- Bien sûr, assura Reck. Mais je vous avoue être gêné... En raison
de cette nuit...
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