A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
-XVII-
L'image de Sylvie Ladyson avait traversé plusieurs milliers de
kilomètres à travers l'atmosphère et l'espace, avant de terminer sa
course dans le décodeur du visioson de Reck Anderson. Les satellites
artificiels de télécommunication Océaniens fonctionnaient
magnifiquement. Ils étaient les héritiers d'un siècle d'expérience dans
les parages cosmiques de la terre et désormais, leur fiabilité n'était plus
à démontrer. La mécanicienne, sur l'écran, était toujours aussi
séduisante. Le Prince de la Plaine n'avait pas pu la contacter depuis
près d'un mois et la jeune femme lui manquait déjà beaucoup, malgré
les adorables compagnes qui partageaient les vacances du garçon à
Gammapolis. Les deux amoureux s'étaient d'abord échangés les
douceurs qu'ils avaient gardées au fond du coeur depuis leur rapide
séparation. Puis, ils s'étaient enfin décidés à parler de leur avenir.
Sylvie commença: “ il est temps que nous sachions où nous allons, ”
lança-t-elle.
- Je suis de ton avis, mais j'aimerais connaître ta décision. Pour ma
part, j'ai profité des vacances ces derniers temps. Cependant, j'ai
besoin de toi. Maintenant, je le sais.
- Et bien moi aussi mon amour, je te voudrais près de moi, exposa la
Menstragalaise. Depuis que je suis à Délhiapolis, je me trouve bien.
Cette ville Océanienne entre la terre Normande et la mer sent bon la
campagne et l'air frais. Son climat est sain, l'herbe y est verte. Mais audelà
des champs magnéto-électroniques qui protègent ce havre de
paix, j'ai découvert l'enfer. La guerre a ravagé ce pays enchanteur,
l'atmosphère y est obscurcie par les canonnades du front et les hivers
s'y sont endurcis. Les familles pleurent par millier leurs enfants disparus
dans l'holocauste. La haine du genre humain s'exaspère dans toute
l'Europe. Ces faits me troublent et me rendent malade. J'ai envie de
créer quelque chose de solide pour répondre à ces horreurs. La
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