A l'Occident de Menstragaleste, 1980 - les Romans de Guy RICHART

A l’Occident de Menstragaleste
vais m'y rendre dans trois jours. Lorsque je reviendrai, Élisabeth sera
avec moi et elle voyagera en notre compagnie jusqu'à Gammapolis.
- C'est entendu, conclut Sylvie. Je dispose donc de trois jours pour
commencer à satisfaire l'envie de toi que j'ai entretenue durant une
année. Alors s'il te plaît mon amour, allons commencer tout de suite.
Sur ces mots, les deux amants se levèrent et partirent vers leur
hôtel.
Sylvie hurlait son amour de toutes ses forces et ses doigts serraient
si fort les draps du lit, que ceux-ci se déchiraient. Depuis trois jours, la
mécanicienne n'avait pas cessé de goûter les plaisirs insensés que seul
Anderson savait lui apporter. Les bras en croix sur la couche de satin,
elle jouissait une fois de plus sans aucune retenue, tandis que le Prince
de la Plaine dissipait ses dernières réserves d'énergie dans une ultime
étreinte. Les deux amoureux partirent ensemble au pays de la volupté
puis, ils s'écroulèrent lourdement sur les draps soyeux. La jeune femme
se blottit contre le ventre de son fiancé et commença à s'endormir en lui
câlinant tendrement le pénis. La mécanicienne ne se souvenait plus le
nombre d'orgasmes qu'elle avait connus avec le Prince de la Plaine
depuis leurs retrouvailles. Mais, elle avait remarqué que le garçon ne
l'aimait plus de la même façon qu'avant. Il était maintenant plus
sensuel, plus tendre et aussi plus préoccupé d'elle au cours de l'acte
sexuel. A Katmandu, les deux amants, pendant leurs nuits d'amour,
n'éprouvaient qu'une amitié coquine. Lorsqu'ils se caressaient à cette
époque, ils échangeaient leur plaisir. Ils ne se l'offraient pas comme ils
l'avaient fait ces derniers jours. Au cours de leur lune de miel
Délhiapolitaine, les étreintes de la mécanicienne et du Prince de la
Plaine avaient eu la saveur d'un voyage au paradis. La belle
Menstragalaise s'était rendue compte du renforcement des sentiments
d'Anderson lorsque, complètement enivrée de sexe, de tendresse et de
baisers, étroitement imbriquée contre le corps de Reck, elle avait
réalisé qu'ils faisait l'amour ensemble sans montrer la moindre faiblesse
depuis quatre heures. En effet, leur besoin de s'unir, de sentir leurs
parfums se mélanger, leurs peaux se toucher, n'était plus uniquement
physique. Ils avaient largement dépassé le stade de l'attirance sexuelle
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