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Programme congres - Pierre TAP

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vécue. Aussi, je propose de considérer la liaison psychique et la déliaison psychique (Freud, 1938 ; Green,<br />

1971), comme le modèle du passage d’une phase de désorganisation à une phase de réorganisation. J’ai<br />

émis l’hypothèse qu’on peut observer une rupture psychique et une soudure psychique dans le discours des<br />

malades atteints de cancer. La démarche qualitative que j’ai soutenu a été mis à l’épreuve dans la parole<br />

des sujets malades.<br />

Carine Segrestan (Université Victor Ségalen Bordeaux II), Nicole Rascle (Université Victor Ségalen<br />

Bordeaux II), Marie Crozillac (Université Victor Ségalen Bordeaux II)<br />

Construction d’un questionnaire de soutien social pour patients atteints d’un cancer et leur<br />

partenaire<br />

Contact : carine.segrestan@etud.u-bordeaux2.fr<br />

Pour les besoins d’une étude longitudinale portant sur les fluctuations de plusieurs variables psychologiques<br />

(détresse, qualité de vie et coping) chez des couples dont la femme a un cancer du sein ou un cancer<br />

colorectal, nous construisons une échelle spécifique à la pathologie cancéreuse. En effet, les instruments de<br />

soutien social déjà existants ne prennent généralement pas en compte la globalité de ce concept (réseau de<br />

soutien, comportements de soutien, appréciation subjective du soutien) et peu d’entre eux correspondent à<br />

ce que vivent les patients cancéreux.Cinquante entretiens semi-structurés ont été menés par deux<br />

psychologues auprès de personnes atteintes d’un cancer mais aussi auprès de leur partenaire. Nous avons<br />

volontairement rencontré des personnes atteintes de tous types de cancers. Des patients et des conjoints<br />

ont été interviewés au début de la maladie, d’autres pendant les traitements (radiothérapie, chimiothérapie,<br />

chirurgie…) ou à l’occasion de consultations de surveillance. Ainsi le questionnaire pourra-t-il être administré<br />

à toute personne atteinte d’un cancer et à toute phase de sa maladie, mais aussi à son partenaire. Les items<br />

seront donc issus de matériaux qualitatifs propres (cinquante entretiens) mais aussi de la littérature et des<br />

échelles existantes. L’échelle sera ensuite administrée à 500 personnes (250 malades hommes et femmes,<br />

et 250 conjoints hommes et femmes) dans différents services d’oncologie et de radiothérapie de France<br />

(Bordeaux, Lyon, Lille, Paris…). Une analyse en composantes principales de leurs réponses devrait<br />

permettre d’identifier plusieurs facteurs. Seuls les items saturés à plus de 0,40 et sur un seul facteur seront<br />

retenus. Le questionnaire sera rempli à plusieurs reprises afin d’évaluer la fidélité test-retest de l’outil.<br />

D’autres échelles seront administrées en parallèle (questionnaire de soutien social, d’ajustement dyadique,<br />

de qualité de vie et de détresse psychologique) afin d’établir les validités convergente et prédictive. L’intérêt<br />

de l’outil et ses applications seront ensuite discutés.<br />

Carine Segrestan (Université Victor Ségalen Bordeaux II), Florence Cousson-Gélie (Université Victor<br />

Ségalen Bordeaux II)<br />

Rôle de certains facteurs psychologiques et sociaux sur l’ajustement à une biopsie chirurgicale<br />

mammaire et au diagnostic de cancer du sein<br />

Contact : carine.segrestan@etud.u-bordeaux2.fr<br />

Une recherche semi-prospective a été menée sur un échantillon de 64 femmes, admises dans un institut<br />

pour une biopsie chirurgicale mammaire. Certains facteurs psychosociaux (antécédents sociobiographiques,<br />

médicaux et psychologiques) sont mesurés après l’annonce de la nécessité d’une biopsie (T1). Certains<br />

processus transactionnels (stress perçu, contrôle perçu, soutien social perçu et coping) sont évalués la veille<br />

de l’intervention (T2). Les critères (anxiété-état, dépression, qualité de vie) et le coping spécifique au cancer<br />

sont mesurés un mois (T3) et quatre mois (T4) après la chirurgie. Les critères s’organisent en une dimension<br />

générale de mauvais ajustement. Les patientes ayant un diagnostic de cancer du sein ont des moyennes<br />

significativement plus importantes concernant le coping centré sur l’émotion (T2) et un mauvais ajustement<br />

général un mois après la biopsie (T3). Deux antécédents (âge et dépression-trait) et cinq variables<br />

transactionnelles (penser que la santé dépend de la chance et non de l’entourage ou du personnel médical,<br />

des troubles comportementaux et inquiétudes liées à l’opération, un coping centré sur la recherche de<br />

soutien social, une stratégie d’impuissance/désespoir) prédisent un mauvais ajustement à un et quatre mois<br />

de la chirurgie. Les stratégies de coping spécifiques au cancer, mises en place un mois après le diagnostic<br />

restent stables trois mois plus tard. La disponibilité du soutien social (T2) module la relation entre l’âge (T1)<br />

et le mauvais ajustement (T4). Un rôle modérateur est également attribué à l’esprit combatif (T3) : il atténue<br />

l’impact de la dépression (T1) sur le mauvais ajustement (T4). La question du coping comme processus ou<br />

variable dispositionnelle est posée. L’importance d’une prise en charge précoce des patients cancéreux, par<br />

la mobilisation de l’entourage, la prise en compte de la détresse et le développement de l’esprit combatif à<br />

l’aide des thérapies cognitives et comportementales, est discutée.<br />

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