Programme congres - Pierre TAP
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3. Vincent Bréjard (Centre PsyCLE Université de Provence), Agnes Bonnet (Centre PsyCLE Université de<br />
Provence), Georges Rouan (Centre PsyCLE Université de Provence), Lydia Fernandez (Centre PsyCLE<br />
Université de Provence), Jean-Louis Pedinielli (Centre PsyCLE Université de Provence)<br />
Rôle de l’alexithymie dans la consommation de substances psychoactives chez les jeunes adultes<br />
Contact : vbrejard@up.univ-aix.fr<br />
Introduction Actuellement, la consommation de substances psychoactives et de médicaments psychotropes chez<br />
les 18-25 ans est un réel problème de santé publique. En effet, cette population compte parmi les plus importants<br />
consommateurs de produits tels que l'alcool, le cannabis, le tabac, ainsi que d'anxiolytiques et d'antidépresseurs.<br />
Objectif L'objectif de cette étude était d'évaluer l'influence de l'alexithymie sur le sentiment de bien-être et d’étudier<br />
son articulation à cette variable comme facteur de risque de consommation de psychotropes. Méthode Nous avons<br />
utilisé une méthodologie de type quantitatif avec des auto-questionnaires : -Un inventaire de comportements à<br />
risque incluant une évaluations des comportements de consommation de substances -L'échelle d'alexithymie de<br />
Toronto en 20 items (TAS-20) -L'échelle de symptôme en 90 items (SCL 90 R) Nous avons testé les relations entre<br />
les différentes variables par des méthodes corrélationnelles puis un modèle de régression linéaire, avec un<br />
échantillon constitué de 259 sujets âgés de 18b à 25 ans. Résultats Nos résultats montrent plusieurs corrélations<br />
significatives entre alexithymie et consommation de substances (.28). entre consommation et niveau de malaise<br />
interne (.35) et entre consommation et sentiment de vulnérabilité (.20). Après avoir inclus ces différentes variables<br />
dans un modèle de régression multiple, un modèle satisfaisant a été dégagé : pour les substances psychoactives,<br />
la dimension « difficulté à identifier les émotions » de l'alexithymie, le degré de malaise et l'hostilité et expliquent 20<br />
% de la variance de la consommation. Par ailleurs, l’alexithymie explique quant à elle 17,8 % de la variance du<br />
niveau de malaise interne. Conclusion Ces résultats tendraient à montrer que la difficulté à réguler ses émotions<br />
pourrait être à l’origine d’un sentiment de malaise que certains sujets tenteraient de « traiter » par la consommation<br />
abusive de psychotropes. La prise en compte de la difficulté à réguler ses émotions est donc indispensable dans<br />
l’étude des facteurs favorisant la consommation de psychotropes.<br />
4. Céline Bonnaire (Université Paris V René Descartes), Catherine Bungener (Laboratoire de<br />
Psychopathologie Université Paris V René Descartes), Isabelle Varescon (Laboratoire de Psychopathologie<br />
Université Paris V René Descartes)<br />
Recherche de sensations et alexithymie chez des joueurs de course de chevaux: comparaison entre des<br />
joueurs pathologiques, réguliers et occasionnels<br />
Contact : celinebonnaire@chez.com<br />
Objectifs : Le but de cette recherche est d’une part de tenter d’éclairer les contradictions de la littérature<br />
concernant le jeu pathologique et la recherche de sensations en étudiant ce trait de personnalité dans un<br />
échantillon de population française de joueurs de course de chevaux ; et d’autre part, d’étudier la dimension<br />
alexithymique chez ces derniers. Hypothèses : Les joueurs pathologiques jouant sur les hippodromes ont des<br />
niveaux de recherche de sensations significativement supérieurs aux joueurs réguliers et aux joueurs<br />
occasionnels. Les joueurs pathologiques sont plus alexithymiques que les joueurs réguliers et les joueurs<br />
occasionnels (notamment sur la dimension difficulté à verbaliser les émotions). La recherche de sensations<br />
apparaît chez les joueurs pathologiques comme un moyen de lutter contre l’alexithymie. Méthode : Deux groupes<br />
de joueurs sont constitués : un groupe de joueurs réguliers (n = 72), parmi lesquels sont extrait les joueurs<br />
pathologiques (n = 42) et un groupe de joueurs occasionnels (n = 8). Le South Oaks Gambling Screen et les<br />
critères du DSM-IV sont utilisés pour mesurer l’intensité de la conduite de jeu ; la recherche de sensations est<br />
évaluée par la Sensation Seeking Scale forme V ; et l’alexithymie par la Toronto Alexithymia Scale. La dépression<br />
est contrôlée grâce à la Beck Depression Inventory, version abrégée. Résultats : Les joueurs pathologiques ont<br />
obtenus des scores de recherche de sensations significativement supérieurs aux joueurs réguliers mais pas aux<br />
joueurs occasionnels. Alors que les joueurs réguliers et les joueurs occasionnels ont des scores d’alexithymie<br />
quasi similaires, les joueurs pathologiques ont obtenu des scores d’alexithymie significativement supérieurs aux<br />
joueurs réguliers. Le seul facteur qui différencie les joueurs pathologiques des joueurs réguliers et des joueurs<br />
occasionnels est la difficulté à identifier les sentiments. Les scores de dépression étaient peu élevés quelque soit<br />
le groupe de joueurs. Discussion : Les joueurs pathologiques fréquentant les hippodromes ont des niveaux élevés<br />
de recherche de sensations. Ils jouent pour l’excitation induite par le jeu. Ces joueurs pathologiques présentent<br />
également des scores d’alexithymie (en dehors de la dépression) élevés. La recherche de sensations pourrait<br />
représenter chez ces derniers un moyen de lutter contre l'alexithymie.<br />
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