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Programme congres - Pierre TAP

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dépressives s’avèrent très problématiques. Près de la moitié des personnes dépressives déclarent n’avoir<br />

jamais été soignées pour dépression et environ 20% des personnes souffrant de troubles dépressifs<br />

récurrents ou chroniques affirment n’avoir jamais été prises en charge. Les recours aux services et à la<br />

psychothérapie sont influencés par des variables socio-démographiques, cliniques et représentationnelles.<br />

Seulement la moitié des personnes souffrant d’un EDM léger ou moyen a déjà reçu un traitement ; 3,2% a<br />

déjà suivi une psychothérapie sans traitement médicamenteux ; seulement 25,6% des personnes déclarent<br />

avoir pris des antidépresseurs parmi celles qui ont bénéficié d’un traitement pharmacologique. Environ 1/4<br />

des personnes souffrant de troubles dépressifs récurrents ou chroniques n’a jamais reçu de traitement et<br />

près des ¾ ne reçoivent pas un traitement adéquat minimal. Des analyses de même type sont actuellement<br />

reconduites sur les données du Baromètre Santé 2004. Elles devraient être renouvelées lors du Baromètre<br />

Santé suivant afin de permettre un suivi d’indicateurs.<br />

Rachid Bannour (Université de Provence), Annie Piolat (Université de Provence), Jérôme Bertha<br />

(Université de Provence)<br />

L’appréhension à écrire des étudiants et ses conséquences<br />

Contact : rachid.bannour@up.univ-aix.fr<br />

L’écriture est une pratique sociale incontournable à la fois de transmission d'informations dans le monde du<br />

travail (rapport, note de service, …) et de l'éduction (toute l'évaluation académique est réalisée avec cet outil<br />

d'expression des connaissances). La psychologie cognitive s'emploie à repérer les différents processus et<br />

connaissances qui entrent en jeu dans cette activité (Hayes, 1996 ; Olive, Kellogg, & Piolat, 2002). Peu<br />

d'études sur la maîtrise de la production écrite prennent en compte qu'une large part de la population<br />

estudiantine éprouve une véritable appréhension à écrire, parfois même un blocage, au point d’éviter<br />

certains cursus ou certaines professions (Boice, 1985 ; Daly & Miller, 1975 ; Faigley, Daly & Witte, 1981). Le<br />

projet de cette recherche est de montrer que pour les étudiants appréhensifs, les difficultés proviennent plus<br />

de leur dynamique émotionnelle associée au fait d'écrire (anxiété, évitement, mauvaise appréciation de leur<br />

performance réelle) que du manque d’habileté cognitive (Madigan, Linton & Johnson, 1996). De plus, selon<br />

les travaux de Faigley (1981), la rédaction d'un texte sur un thème expression (parler de ses émotions, de<br />

ses sentiments) rendrait plus aigüe cette difficulté. Pour éprouver cette hypothèse, la procédure a été la<br />

suivante avec 46 étudiants volontaires : (1) Passation de l'échelle émotionnelle d'Izard (validée par Ouss et<br />

al., 1990) ; (2) Rédaction sur un thème impliquant émotionnellement ou non ; (3) Nouvelle passation de<br />

l'échelle émotionnelle ; (4) Passation du test d'appréhension à écrire de Daly et Miller (1975). Les principaux<br />

résultats mettent en évidence que les rédacteurs les plus appréhensifs s'ajustent plus au thème demandé<br />

que les moins appréhensifs en évitant quand cela est possible de recourir à des éléments de lexique<br />

émotionnel (analyse des corpus avec le logiciel Tropes). Dans la situation où ils ont à exprimer leur émotion,<br />

leur état émotionnel est plus 'découragé' après qu'avant avoir écrit (chute significative au re-test avec<br />

l'échelle d'Izard). Ces résultats seront interprétés à la lumière des observations de Boice (1992) et de<br />

Pennebaker (1997) qui utilise dans le cadre thérapeutique des techniques de coping comme l'écriture<br />

expressive afin de provoquer un déblocage cognitif et une récupération émotionnelle.<br />

Serge Combaluzier (Université de Rouen), Brice Gouvernet (Université de Rouen), Evelyne Bouteyre<br />

(Université de Rouen), Jean Luc Viaux (Université de Rouen)<br />

Impact de la prise d’opiacé sur les troubles de la personnalité<br />

Contact : serge.combaluzier@univ-rouen.fr<br />

L’objet de cette communication est d’étudier à partir l’impact de la consommation de drogue sur les troubles<br />

de la personnalité des données de la littérature et de notre pratique clinique. Les calculs des différents<br />

indices (odd ratios, fractions étiologiques) montrent en effet que globalement dans une population de<br />

toxicomane, les troubles de la personnalité sont expliqués dans une proportion très grande par la seule<br />

présence d’une toxicomanie aux opiacés. Si ces résultats sont cohérents avec la clinique, ils sont cependant<br />

antagonistes avec une certaine tradition qui fait de la toxicomanie une conséquence de désordres de<br />

personnalité préexistants. Les perspectives théoriques et cliniques que dégagent ces résultats ouvrent vers<br />

l’hypothèse d’un effet de la prise de toxique sur le fonctionnement de la personnalité et l’interprétation de ces<br />

signes comme partie intégrante du tableau clinique et non plus dans une seule visée étiopathogénique.<br />

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