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Programme congres - Pierre TAP

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L’observance aux traitements antirétroviraux occupe une place centrale dans la prise en charge<br />

psychologique et sociale des personnes séropositives au VIH. Les études publiées ces dernières années<br />

mettent en valeur l’intérêt d’une approche prenant en compte la dynamique de la relation subjective établie<br />

entre les patients et leur traitement. Il s’agit ici d’observer les relations existant entre les styles défensifs, la<br />

manière de gérer les émotions lors de situations de résolution de problèmes et le discours que produisent<br />

des patients quant à leur traitement. Au plan méthodologique, à partir de la retranscription d’entretiens semidirectifs<br />

de personnes infectées par le VIH sous traitement (N=10) nous avons analysé les styles défensifs<br />

grâce à la Defense Mechanism Rating Scale (DMRS) de Perry. Nous avons étudié le discours des sujets<br />

selon les principes de l’analyse propositionnelle du discours, plus spécifiquement centrée sur les indices<br />

langagiers de référenciation, de logification et sur les modalités énonciatives de négation, de doute et<br />

d’intensité. Ses résultats ont été mis en relation avec les données issues des protocoles rorschach cotés et<br />

interprétés selon la méthode développée par Exner. Notre attention s’est portée plus spécifiquement sur les<br />

indices de coping (EB, lambda), de rigidité du style (EBper) et de capacité de contrôle et de tolérance au<br />

stress (D, Adj D).<br />

Myriam Guedj (Université Toulouse 2 le Mirail), Marie Teresa Munoz Sastre (Université Toulouse 2 le<br />

Mirail)<br />

L’acceptabilité de la rupture du secret médical dans le cas d’un patient atteint du sida et dangereux<br />

pour sa partenaire<br />

Contact : myriam.guedj@free.fr<br />

Objectifs : Notre recherche porte sur l'acceptabilité de la rupture du secret médical lorsqu’un patient est<br />

atteint du SIDA et dangereux pour sa partenaire. Notre étude est basée sur la Théorie de l’Intégration de<br />

l’Information de N.H.Anderson (1996). Méthode : Notre échantillon est composé de 161 participants issus du<br />

grand public, caractérisés par leur sexe, leur âge, leur profession et leur croyance religieuse. Matériel : Les<br />

participants ont jugé l’acceptabilité de la rupture du secret médical en évaluant 48 vignettes qui sont le<br />

résultat de la combinaison de 5 facteurs : le type de maladie dont est atteint le patient (SIDA ou autre<br />

Maladie Sexuellement Transmissible), l’existence de comportements de protection du patient envers sa<br />

partenaire (ou non), l’intention du patient de révéler sa maladie (immédiate, différée ou aucune), la décision<br />

de rompre le secret prise de façon individuelle ou collégiale (le médecin a demandé conseil à un collègue<br />

expert ou non), et l’information reçue par le patient sur les conséquences de la maladie (soit succincte, soit<br />

détaillée). Résultats : La rupture du secret médical est jugée plus acceptable quand le patient refuse de<br />

révéler sa maladie à sa partenaire et qu’il n’a pas de comportement de protection envers elle. Il est<br />

également jugé plus acceptable de rompre la confidentialité quand la décision est collégiale et que<br />

l’information donnée au patient est claire et détaillée. L’acceptabilité est la même quel que soit le type de<br />

maladie dont le patient est atteint (SIDA ou maladie sexuellement transmissible grave). Les facteurs relatifs<br />

à l’intention du patient de révéler sa maladie, ses comportements de protection vis-à-vis de sa partenaire et<br />

la décision collégiale sont jugés comme plus important dans l’acceptabilité de la rupture du secret médical<br />

que les facteurs relatifs au type de maladie dont est atteint le patient et l’information reçue par celui-ci sur les<br />

conséquences de la maladie. Conclusion :le grand public ne plébiscite pas le secret médical lorsqu’un<br />

patient atteint du SIDA et qu’il représente une menace pour sa partenaire. Cependant, le SIDA est considéré<br />

par le grand public comme une maladie sexuellement transmissible grave.<br />

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