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Programme congres - Pierre TAP

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(Freedman et Fraser, 1966), montrent tout l’intérêt qu’il y a à passer par des actes préparatoires. Le principe<br />

du pied-dans-la porte, consiste à faire précéder la requête concernant le comportement attendu d’une<br />

requête de moindre coût (acte préparatoire,cf Joule et Beauvois, 1998 ; 2002). On sait que l’acte<br />

préparatoire doit relever de la même identification de l’action que le comportement attendu. Si le choix de<br />

l’acte préparatoire se fait, dans les recherches, de manière relativement intuitives, la théorie des<br />

représentations sociales pourrait nous aider à mieux choisir l’acte préparatoire et par de là, nous permettre<br />

de gagner en efficacité. Expérience : L’objet de cette recherche est d’optimiser la procédure de pied-dans-la<br />

porte à la lumière de la théorie des représentations sociales. On fait l’hypothèse que la réalisation d’un acte<br />

préparatoire qui aurait trait à un élément central de la représentation du don d’organes permettra<br />

d’augmenter la probabilité que les sujets signent une carte de donneur comparativement à une condition<br />

dans laquelle l’acte préparatoire aurait trait à un élément périphérique. Méthode : Dans un premier temps,<br />

nous avons étudié la représentation du don d’organes chez une population d’étudiantes, et avons dégagé 8<br />

éléments (4 centraux et 4 périphériques). Dans un second temps, les sujets étaient sollicités afin de signer<br />

une pétition sur le don d’organes (acte préparatoire). Pour la moitié des sujets, l’accroche de la pétition<br />

portait sur un élément central (par exemple : donner ses organes, c’est aider les autres), pour l’autre moitié,<br />

sur un élément périphérique (par exemple : donner ses organes, c’est sauver des vies). Puis, il leur était<br />

proposé de signer une carte de donneur (comportement attendu). Résultats : Nous avons obtenu l’effet<br />

classique de pied-dans-la porte: les sujets de la condition pied-dans-la porte (68 sujets/ 160) furent<br />

significativement plus nombreux à signer une carte de donneur que les sujets de la condition contrôle (42<br />

sujets /136), soumis uniquement à la requête finale (p < 0,05). Mais, surtout notre hypothèse principale se<br />

trouve validée : les sujets pour qui un élément central était activé (40 sujets /80) furent significativement plus<br />

nombreux à signer une carte de donneur que ceux pour qui un élément périphérique était activé (28 sujets /<br />

80) ( p < 0,10).<br />

Bagnulo Adriana (Université Toulouse II), Muñoz Sastre Maria Teresa (Université Toulouse II)<br />

Pourquoi prend-on des antibiotiques? Une étude des raisons invoquées en France<br />

Contact : adrianabagnulo@yahoo.com<br />

Les antibiotiques ont permis un grand progrès dans la lutte contre les maladies infectieuses. Néanmoins, depuis<br />

quelques années, nous sommes confrontés à un problème majeur de Santé Publique : le phénomène de la résistance<br />

bactérienne. Le mauvais usage des antibiotiques est une des causes de la résistance. L’une des stratégies consiste à<br />

réduire au minimum l’usage injustifié ou inadapté. L’objectif de cette étude était de connaître les principales raisons<br />

invoquées pour le refus et la prise des antibiotiques en France, chez le grand public. Le cadre théorique s’appuie sur la<br />

Théorie du Renversement de Michael Apter. 177 personnes ont été interrogées. L’échantillon était constitué d’adultes «<br />

tout venant ». Le matériel se composait d’un questionnaire de 60 items qui portait sur les raisons à prendre des<br />

antibiotiques, un questionnaire de 70 items qui portait sur les raisons à refuser des antibiotiques et 21 questions<br />

recueillaient les caractéristiques personnelles et les habitudes vis-à-vis des antibiotiques. Des analyses factorielles<br />

exploratoires furent réalisées pour les deux questionnaires. Dans le cas des raisons à prendre des antibiotiques, une<br />

solution à trois facteurs qui expliquait 36% de la variance fut retenue. Le premier facteur regroupait les raisons de type<br />

altruistes (pour ne pas être une charge pour les autres). Dans le deuxième facteur, les raisons données étaient plus<br />

égocentriques (pour retrouver la maîtrise de soi). Le troisième rassemblait les items où prendre des antibiotiques est un<br />

moyen d’obtenir un plaisir immédiat. Dans le cas du questionnaire qui porte sur le refus, une solution à quatre facteurs<br />

qui expliquait 45.4% de la variance fut retenue. Le premier facteur regroupait les raisons centrées sur la maîtrise de soi<br />

(on n’a pas besoin de médicaments pour guérir). Dans le deuxième facteur la personne est centrée sur elle-même mais<br />

elle chercherait à que les autres se rapprochent d’elle. Le troisième facteur regroupait les items qui portent sur les<br />

raisons économiques et finalement dans le dernier facteur nous retrouvions que les personnes refusaient de prendre des<br />

antibiotiques pour éviter que le phénomène de résistance bactérienne s’accroît.<br />

Hartmann Anne (Université de Haute-Bretagne Rennes 2)<br />

Limites des modèles consuméristes pour l’évaluation de la satisfaction des patients.<br />

Contact : hartmann.anne@wanadoo.fr<br />

En France, les établissements de santé sont tenus de procéder à l’évaluation de la satisfaction des patients.<br />

Cependant, ce concept de satisfaction est mal défini, et la plupart des études sur ce thème utilisent le<br />

modèle des attentes dans une perspective consumériste. Toutefois, les résultats constamment élevés des<br />

enquêtes de satisfaction amènent certains chercheurs à s’intéresser à la manière dont les patients évaluent<br />

leur satisfaction grâce à l’utilisation de méthodes qualitatives, ce que propose la présente recherche. Une<br />

pré-enquête (entretiens non-directifs) a été réalisée auprès de patients hospitalisés (N=20) et a permis de<br />

construire une grille de questions. Dans un second temps, des entretiens semi-directifs sont réalisés auprès<br />

d’un autre échantillon de patients (N=13). L’extrême hétérogénéité du matériel obtenu a permis de dégager<br />

deux variables pertinentes sur la manière dont les patients évaluent leur satisfaction : l’« ajustement à<br />

l’hospitalisation », et le rôle que les patients pensent pouvoir tenir dans leur relation au système de soins,<br />

conceptualisé par la notion de « sentiment d’ayant droit ». Des analyses thématiques et automatiques de<br />

contenu sont effectuées. Ces analyses permettent de mettre en évidence quatre profils différents en fonction<br />

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