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Programme congres - Pierre TAP

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3. Gilles Amado (Groupe HEC), Dominique Lhuillier (Université de Rouen) V. Diuana (Superintendance de la<br />

santé – administration pénitentiaire de l’état de Rio –Brésil) L. Araujo (Superintendance de la santé –<br />

administration pénitentiaire de l’état de Rio –Brésil), A. Duarte (Superintendance de la santé – administration<br />

pénitentiaire de l’état de Rio –Brésil) M. Garcia (Superintendance de la santé – administration pénitentiaire de<br />

l’état de Rio –Brésil), B. Larouze (INSERM U707) L. Poubel (Superintendance de la santé – administration<br />

pénitentiaire de l’état de Rio –Brésil), D. Rolland (Université de Rouen – PRIS), E. Romano (Superintendance de<br />

la santé – administration pénitentiaire de l’état de Rio –Brésil), A. Sanchez (Superintendance de la santé –<br />

administration pénitentiaire de l’état de Rio –Brésil)<br />

La santé dans les prisons brésiliennes : développement d’une recherche – action<br />

Contact : dominique.lhuilier@univ-rouen.fr AMADO@hec.fr<br />

Santé et soins : nécessité et complexité d’une recherche action dans les prisons de l’Etat de Rio – Brésil. Cette<br />

recherche action vise à la fois la production de connaissances et de changements en termes d’amélioration d’une<br />

situation sanitaire alarmante notamment en matière de VIH et tuberculose. L’action désigne ici à la fois la mise en<br />

œuvre de dispositions techniques et organisationnelles aussi les activités propres au travail d’analyse et<br />

contribuant à une évolution des représentations, des relations, et des pratiques. La nécessité de cette orientation<br />

tient à la fois à des raisons éthiques (l’état sanitaire, la misère matérielle, la souffrance des détenus « imposent »<br />

aux chercheurs de se préoccuper de l’amélioration des conditions d’existence et d’accès aux soins), et des raisons<br />

d’efficacité (associer les chercheurs et les acteurs sujets et « objets » de la recherche dans une visée d’implication<br />

favorisant les processus de changement). « Pour comprendre une réalité, il faut tenter de la changer » (K. Lewin)<br />

et l’analyse des difficultés et obstacles rencontrés éclairent les dynamiques institutionnelles et les fonctions des<br />

systèmes de représentations. Cette recherche-action franco-brésilienne (soutenue par l’ANRS), privilégie deux<br />

axes d’investigation : - Les représentations des risques sanitaires en prison et les pratiques associées :<br />

structuration et fonctions. Les représentations des maladies contagieuses et transmissibles en prison (agression,<br />

domination, viol, stigmatisation, sanctions…) qui dépendent à la fois des connaissances objectives et des<br />

caractéristiques psycho-sociales de la situation d’incarcération. Le milieu hostile de la prison impose aux détenus<br />

une priorité donnée aux stratégies de survie immédiate et favorise une euphémisation voire un déni des<br />

symptômes de la maladie. La surpopulation carcérale, la promiscuité imposée, le manque d’hygiène et d’intimité<br />

favorisent le sentiment d’exposition à une possible contamination. En même temps que la référence aux maladies<br />

(notamment le VIH et la tuberculose) contribue à des processus de catégorisation et de discrimination sociale. Et<br />

ce, dans un contexte où les stratégies d’adaptation passent par l’appartenance à des groupes constitués et des<br />

conduites de prévention de l’exclusion. - Les empreintes du contexte et de la culture carcérale sur le rapport au<br />

corps et à la santé, sur l’usage des dispositifs sanitaires, sur les stratégies de préservation des différents acteurs.<br />

La population carcérale présente le plus souvent des tableaux cliniques lourds et a rarement eu accès aux<br />

dispositifs d’éducation sanitaire et de soins avant l’incarcération. La prison apparaît alors comme synonyme<br />

d’accès contraint aux soins en même temps que comme un contexte favorisant une dégradation de l’état de santé.<br />

L’usage des services de soins s’inscrit dans des visées stratégiques qui n’ont pas de lien direct avec la maladie<br />

mais donne accès à certains bénéfices (approvisionnement en médicaments revendus dans le marché clandestin<br />

du troc carcéral, protection contre les menaces exercées en détention, attention et écoute…). La maladie simulée<br />

peut procurer des avantages, la maladie réelle, elle, est essentiellement vulnérabilisante quand elle est révélée.<br />

Enfin, l’accès aux soins suppose de dépasser un double filtre : celui des surveillants (pouvoir de « tri’ des<br />

demandes sur des critères plus sécuritaires que sanitaires, celui de l’organisation sociale des détenus (celle des<br />

favelas reproduite intra muros : pouvoir du chef de cellule, des chefs de gangs ou de groupes religieux).<br />

4. Michèle Benhaim (Université de Provence Aix-Marseille 1)<br />

Sida, toxicomanie et société<br />

Contact : michelebenhaim@voila.fr<br />

Travaillant sur le sida depuis 1986 (divers services hospitaliers et champ associatif tel que Médecins du Monde) je<br />

peux témoigner et proposer reflexion et analyses des enjeux modernes de société mis en lumière aujourd'hui par<br />

cette pathologie médico-psycho-sociale à l'heure où des traitements se montent efficaces pourtant pour 80% des<br />

patients. A partir d'une clinique quotidienne aupès de patients conjuguant toxicomanie, sida et galère sociale,<br />

comment travailler aujourd'hui avec ce type de souffrance psychique "actuelle".<br />

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