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Programme congres - Pierre TAP

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3. Laurent Guillet (Université de Bretagne Sud), Danièle Hermand (Université de Lille 3)<br />

Revue critique de la mesure du stress<br />

Contact : laurent.guillet@univ-ubs.fr<br />

L'objectif de cette revue de littérature est de fournir des informations à propos des instruments disponibles pour<br />

faciliter les procédures d'investigation sur l'évaluation du stress. Au travers de l'évolution du concept de stress, il<br />

s'agit de déterminer comment les apports de la recherche et des modélisations du stress ont permis de passer<br />

d'une mesure indirecte à une mesure directe du stress perçu. Il s'agit d'examiner les différentes méthodes<br />

d'évaluation du stress et de considérer les problèmes sous-jacents aux différentes techniques. Une analyse<br />

critique des questionnaires de stress des événements de vie majeurs, puis des questionnaires des événements de<br />

vie mineurs et celle des questionnaires de stress perçu permet de comprendre le passage d'une évaluation basée<br />

sur les événements à celle basée sur les composantes psychologiques au regard des événements, puis à celle<br />

portant sur la compréhension des processus cognitifs lors d'une évaluation de l'intensité de stress perçu. Le stress<br />

a d'abord été considéré comme un stimulus qui entraîne une manifestation due au stress. Notamment, Cannon<br />

(1932) et Meyer (1930) considèrent que les événements stressants entraînent des réactions physiologiques de<br />

protection pouvant provoquer des désordres psychologiques. Cette conception évolue avec les travaux de Lazarus<br />

(1980). Le stress n'est plus considéré comme un stimulus mais comme le résultat de l'action lié à la survenue du<br />

stimulus en tenant compte des composantes individuelles, situationnelles et sociales. Le développement d'un<br />

modèle transactionnel (Lazarus et Folkman, 1984) place le stress au sein d'une transaction particulière entre<br />

l'individu et son environnement. Cette approche implique des évaluations successives qui prennent en<br />

considération la vulnérabilité, les ressources individuelles et sociales pour déterminer les capacités de faire face à<br />

la situation aversive. Le recours à la théorie fonctionnelle de la cognition (Anderson, 1981, 1982, 1991, 2001)<br />

permet de comprendre les processus cognitifs en jeu lors de l'évaluation primaire et secondaire dans une situation<br />

de stress mettant en correspondance des facteurs personnels, sociaux et environnementaux. Compte tenu de ces<br />

évolutions conceptuelles, l'évaluation du stress s'inscrit d'abord dans une perspective physiologique au travers de<br />

la relation événement / maladies (Selye, 1956). Il s'agit alors d'une méthode de mesure indirect du stress (Holmes<br />

et Rahe, 1967). C'est par l'étude des événements majeurs que la mesure du stress est déterminée. Par opposition<br />

à la mesure du stress des événements de vie majeurs, les travaux de Lazarus orientent la mesure du stress<br />

comme résultante de variables perceptuelles, cognitives et personnelles (Dérogatis, 1980 ; Lazarus et al, 1981).<br />

Ceci permet de passer d’une évaluation de l’événement à des techniques de mesure des dimensions subjectives<br />

de l’événement perçu comme stressant (Cohen, Karmarck et Mermestein, 1983). Le paradigme de la mesure<br />

fonctionnelle a été utilisé comme cadre de référence pour modéliser le fonctionnement cognitif face à des<br />

contraintes environnementales et sociales (Guillet, Hermand, Mullet, 2002 ; Fouquereau, Fernandez, Mullet et<br />

Sorum, 2001). Cette méthode permet de déterminer les processus modérateurs en jeux lors de l'évaluation du<br />

stress perçu.<br />

4. Aure Veyssière (Université Paris 8 - Saint - Denis)<br />

Après la déportation : coping et réinsertion d’anciens résistants français<br />

Contact : olietaur@club-internet.fr<br />

La déportation marque une rupture nette dans la vie de l’individu ; elle menace non seulement son intégrité<br />

physique mais également son intégrité psychique et son appartenance sociale. La déportation scelle ainsi la<br />

dislocation de l’état de santé du concentrationnaire. Ses défenses précédentes deviennent alors inopérantes, voire<br />

néfastes et doit se mettre en place un nouveau répertoire de ressources assurant la survie (Bettelheim,<br />

1943/1979). Après des mois ou des années de détention, la destruction du système concentrationnaire libère les<br />

prisonniers. Les déportés, une fois de retour en France, sont-ils parvenus à se restaurer tant physiquement que<br />

psychiquement et socialement et, si oui, comment ? Nulle recherche ne s’est jusqu’à présent penchée sur les<br />

stratégies de coping mises en place par les déportés français à leur retour et pendant leur réinsertion. Cette<br />

communication présentera les résultats d’une recherche clinique que nous avons menée grâce à des entretiens<br />

semi-directifs auprès de 28 anciens déportés français, 14 femmes et 14 hommes, pour fait de Résistance. Une<br />

analyse de contenu, basée sur les stratégies de coping dégagées par Suedfeld, Krell, Wiebe & Steel (1997), révèle<br />

que nos participants mentionnent, pour cette période, près de trois fois plus de recours aux stratégies de coping<br />

centrées sur le problème que de recours aux stratégies de coping centrées sur l’émotion. La stratégie qui prévaut<br />

est la recherche du soutien social, qu’elle soit centrée sur le problème ou sur l’émotion. Leur répertoire de<br />

stratégies de coping centrées sur le problème se révèle aussi vaste que celui de stratégies centrées sur l’émotion.<br />

Après avoir développé ces principaux résultats, nous proposerons également une investigation de l’effet de la<br />

variable « Sexe ». L’expérience des survivants s'avère riche d’enseignements transposables à d’autres populations<br />

écartées d’une vie ordinaire par un événement potentiellement traumatique, comme une maladie à risque létal ou<br />

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