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Programme congres - Pierre TAP

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3. Monique Robin (CNRS UMR 8069 Université Paris 5), Annie Matheau-Police (Laboratoire de Psychologie<br />

Environnementale), Eugénia Ratiu (CNRS UMR 8069, Université Paris 5), Anne-Marie Lavarde (CNRS UMR<br />

8069, Université Paris 5)<br />

Construction d’une échelle d’évaluation des stresseurs de la vie quotidienne en milieu urbain<br />

Contact : monique.robin@univ-paris5.fr<br />

Dans la perspective des recherches sur les stresseurs environnementaux et sur l’évaluation de la qualité<br />

environnementale en milieu urbain (Evans & Cohen, 1987 ; Moser, 1992 ; Pacione, 2003) nous nous sommes<br />

appuyées sur les travaux développés dans le domaine du stress de la vie quotidienne (Kanner et al., 1981) pour<br />

construire un instrument original inventoriant les situations courantes de la vie urbaine susceptibles d’être perçues<br />

comme potentiellement stressantes. Une étude pilote a d abord été réalisée à partir des réponses de 40 citadins à<br />

deux questions ouvertes concernant leur expérience de stress lié à leur mode de vie. Elle a permis de générer une<br />

première liste de 86 situations caractéristiques du milieu urbain, regroupées en six catégories conceptuelles de<br />

stresseurs : 1) Contraintes spatio-temporelles, 2) Non-respect des normes sociales, 3) Densité humaine, 4)<br />

Nuisances physiques et humaines, 5) Aménagement et maintenance, 6) Eléments climatiques. Une deuxième<br />

étape a été de vérifier si les situations répertoriées s’appliquaient bien à la diversité des aires urbaines françaises.<br />

Nous avons testé cette première liste d’items auprès de 163 résidents urbains répartis dans trois sous-échantillons<br />

(Paris intra-muros, banlieue parisienne, grandes villes de province), à qui nous avons demandé jusqu’à quel degré<br />

ces situations concernaient leur ville. Une troisième étape a consisté à tester une version ramenée à 68 items<br />

auprès d’un large échantillon de citadins couvrant les principaux critères sociodémographiques (sexe, âge, CSP)<br />

sur l’ensemble des départements français possédant au moins une ville de plus de 100 000 habitants. Les<br />

réponses de 932 sujets ont permis de déterminer les situations urbaines considérées comme les plus stressantes<br />

et de calculer un score global de gêne environnementale perçue. Les analyses factorielles sont en cours de<br />

réalisation afin de dégager les sous-dimensions des stresseurs urbains. Une fois validé, cet outil permettra de<br />

vérifier l’hypothèse selon laquelle l’impact des stresseurs environnementaux liés au mode de vie urbain<br />

constituerait un facteur prédictif de la santé et du bien-être psychologique, à coté des autres sources de stress<br />

rencontrées par l’individu dans sa vie quotidienne.<br />

4. André Quaderi (Université de Provence Aix-Marseille 1, Laboratoire de psychopathologie clinique et<br />

psychanalyse), Séverine Halimi (Université de Provence Aix-Marseille, 1 Laboratoire de psychologie<br />

sociale), Robert-Vincent Joule (Université de Provence Aix-Marseille 1, Laboratoire de psychologie sociale)<br />

Une application de la théorie de l’engagement en maison de retraite<br />

Contact : severinehalimi@free.fr<br />

Selon Pellissier (2003, p. 67), « on est passé à côté de l’une des conséquences de la retraite et de la vieillesse,<br />

source de nombreuses pathologies, physiques et psychiques : l’inactivité forcée, le désoeuvrement, l’inutilité, la<br />

désocialisation, l’ennui ». Les aspects psychosociaux jouent un rôle fondamental dans le maintien ou dans<br />

l’effondrement de l’identité de l’âgé : la disparition des rôles sociaux de l’âgé entraîne non seulement une mort<br />

sociale, mais aussi une détérioration de l’image de soi, une perte de l’envie de vivre, et, parfois, une entrée en<br />

maladie. Comment compenser la disparition de ces rôles ? Pour répondre à cette question, certaines maisons de<br />

retraite proposent à leurs résidents de participer à des animations : plus qu’une simple occupation du temps, ces<br />

animations permettent aux résidents de retrouver un rôle social, en favorisant notamment l’émergence et le<br />

maintien d’échanges interpersonnels. Or, selon Paillat (1982), près de 56 % ne participent jamais (ou presque<br />

jamais) aux animations proposées, alors qu’elles pourraient le faire. Notre recherche se situe à la croisée des<br />

champs clinique et social. Sachant que les procédures d’engagement (cf. Kiesler, 1971 ; Joule & Beauvois, 1998,<br />

2002) sont de puissantes procédures de mobilisation, nous avons supposé qu’elles pourraient s’avérer utiles pour<br />

amener les résidents d’une maison de retraite à participer aux animations proposées. Procédure : Quarante<br />

résidents de la maison de retraite Saint-Jean (La Fare-les-Oliviers) ont pris part à la recherche. Deux groupes<br />

appariés ont été constitués sur la base du Mini Mental State Examination de Folstein. Dans une première phase de<br />

la recherche, nous proposions à l’ensemble des résidents de participer à l’animation « lecture du journal » : sans<br />

engagement (semaine 1), suite à un engagement (semaine 2), puis de nouveau sans engagement (semaine 3).<br />

Dans une seconde phase de la recherche, nous proposions aux résidents de participer à une autre animation : «<br />

atelier mémoire ». Les résidents étaient d’abord (semaine 1) tous sollicités sans engagement. Puis (semaine 2), la<br />

moitié d’entre eux étaient engagés, l’autre moitié ne l’étant pas. Enfin, les résidents étaient à nouveau tous<br />

sollicités, sans engagement (semaine 3). Les sujets engagés (VI) étaient, d’une part, déclarés libres de participer<br />

ou non à l’animation (procédure du « mais vous êtes libre de »), d’autre part, touchés au bras (procédure du «<br />

toucher »), par le psychologue de l’institution. Nous mesurions chaque fois l’intention manifestée par les résidents,<br />

de participer ou non à l?animation proposée (VD1), et la participation effective des résidents à l’animation (VD2).<br />

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