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Programme congres - Pierre TAP

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Sessions Parallèles 6 : Samedi 25 juin<br />

9h-10h30<br />

6A. Symposium Approches psycho-sociales des risques sanitaires proposé par Michel<br />

Morin<br />

1. Thierry Meyer (Université Paris 10 EA1588)<br />

Expériences subjectives et communication des risques<br />

Contact : thierry.meyer@u.paris10.fr<br />

Etre exposé à un message à propos d’un risque de santé suscite des expériences subjectives. Celles-ci sont<br />

depuis longtemps abordées sous l’angle émotionnel, elles impliquent aussi un angle cognitif et métacognitif. Ces<br />

expériences subjectives concernent les connaissances sur le risque lui-même (sentiment de connaître, facilité de<br />

rappel), les attitudes par rapport au risque (valence et ambivalence perçue), l’encodage des informations sur le<br />

risque (facilité de traitement, fluence perceptive), etc. Ces expériences subjectives sont importantes à considérer<br />

pour comprendre comment les messages de prévention sont plus ou moins élaborés dans tel ou tel contexte<br />

psychosocial. Fortement associées à la régulation de l’action, les expériences subjectives sont par ailleurs<br />

associées aux processus de changement engageant à s’exposer moins au risque. Les exemples puisés dans<br />

divers paradigmes expérimentaux porteront sur des domaines comme les risques associés au tabac, à l’exposition<br />

au soleil, à la pollution, au comportement alimentaire, etc.<br />

2. Olivier Desrichard (Université de Savoie) Jean Baptiste Reignier (Université de Savoie)<br />

Perception de la covariation des comportements-problèmes chez des adolescents.<br />

Contact : desrichard@univ-savoie.fr<br />

Des enquêtes mettent régulièrement en évidence une covariation des comportements-problèmes chez les<br />

populations d'adolescents . Par exemple, Jessor et Jessor (1976) ont identifié un cluster regroupant tabagisme,<br />

alcoolisme, sexe à risque et risque routier. D'autres études ont mis en évidence jusqu'à 5 clusters différents<br />

(Basen-Engquist, Edmundson, Parcel, 1996). Jusqu'à présent les concepts de la cognition sociale n'ont pas été<br />

appliqués à la compréhension de ce phénomène. Nous proposons l'idée que les clusters de comportements<br />

identifiés dans la littérature correspondent à des stéréotypes sociaux. Au sens de Andersen et Klatzky (1987), un<br />

stéréotype social est une catégorie identifiée par un label (l'introverti, l'intellectuel, le marginal...), regroupant des<br />

traits et des comportements, et permettant des inférences riches et rapides sur la personne à qui ce label est<br />

apposé. Nous avons soumis à un groupe de 207 adolescents 105 paires de comportements (ex : boire et fumer)<br />

en leur demandant d'estimer le nombre d'adolescents qui adoptent les deux comportements à la fois. Le calcul de<br />

l'indice d'Ellegard a permis de construire une matrice représentant la fréquence perçue de co-occurrences de<br />

chaque paire de comportements. Nous avons réalisé une classification hiérarchique sur cette matrice.<br />

Conformément à nos attentes, les résultats indiquent que la représentation des co-occurrences de conduites se<br />

structurent en 3 stéréotypes sociaux que nous avons pu labelliser grâce à des jugements portés par un groupe<br />

d'étudiants sur la nature normative ou contre-normative des comportements utilisé dans l'étude. Le stéréotype du<br />

"conventionnel" comprend des comportements non-sanctionnés par les adolescents et les adultes (faire du sport,<br />

écouter du rap, manger déséquilibré...). Le stéréotype du "fumeur de joint" est proche du premier mais s'en<br />

différencie par le fait qu'il inclue des comportements tolérés par les adolescents mais condamnés par les adultes<br />

(boire, fumer un joint...). Enfin le dernier stéréotype social, labellisé "sauvageon", s'oppose aux deux autres et<br />

rassemble des comportements sanctionnés à la fois par les adultes et par les adolescents (conduire sans permis,<br />

prendre des risques sexuels...). La présence de ces stéréotypes sociaux peut apporter un élément d'explication<br />

aux covariations observées dans la littérature entre les comportements problèmes : les adolescents se<br />

conformeraient à des profils de conduites en fonction du stéréotype social qu'ils valorisent ou qui est valorisé au<br />

sein de leur groupe de pairs.<br />

3. Patrick Peretti-Watel (INSERM U379), Yolande Obadia (INSERM U379, ORS PACA) Jean Paul Moatti<br />

(INSERM U379, Université de la Méditerranée)<br />

Comportements individuels face au risque sanitaire, quelques effets pervers de la prévention<br />

Contact : moatti@marseille.inserm.fr<br />

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