Programme congres - Pierre TAP
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5D. Approches psychosociales du VIH<br />
1. Aurélie Gauchet (Université de Metz), Cyril Tarquinio (Université de Metz), Gustave Nicolas Fischer<br />
(Université de Metz)<br />
Les déterminants psychosociaux de l'observance thérapeutique chez des patients VIH.<br />
Contact : gaucheta@aol.com<br />
Objectif : Avec l’arrivée des antiprotéases utilisées en trithérapie en 1996, les patients vont apprendre à vivre avec<br />
leur VIH et entrer dans la maladie chronique. De nombreux articles vont alors montrer l’importance de l’observance<br />
thérapeutique (respect des prescriptions médicales) chez les personnes séropositives. Nous souhaitons montrer<br />
dans cette étude l’importance en particulier des déterminants psychosociaux de l’observance. Méthode : Cette<br />
recherche réalisée en 2002, réunie 127 patients VIH (âgés de 18 à 65 ans) qui ont participé à une enquête par<br />
questionnaire lors de leur consultation trimestrielle à l’hôpital de Metz. Les sujets devaient répondre à une échelle<br />
de compliance (Tarquinio, Fischer, Grégoire, 2000), un questionnaire de représentation de la maladie (IPQ,<br />
Weinman), un questionnaire de représentation du traitement (BMQ, Horne), une échelle de valeurs (Fischer,<br />
2002), une échelle de satisfaction au traitement et une fiche signalétique. Nous avons procédé à des analyses<br />
multidimensionnelles (ACP et régressions multiples), afin de mettre en évidence les variables principales sousjacentes<br />
aux échelles. Résultats : Les résultats révèlent que les déterminants psychosociaux tels que les<br />
croyances des patients, leurs valeurs, les facteurs environnementaux et la relation médecin-malade, sont des<br />
éléments qui influencent l’observance thérapeutique. Les facteurs principaux en lien direct avec l’observance des<br />
patients, sont leurs croyances par rapport au traitement, la satisfaction du traitement, la confiance accordée au<br />
médecin, le soutien social, la durée du traitement et de la maladie et la communication sincère. Conclusion : Ces<br />
résultats sont consistants avec la théorie du modèle de Leventhal sur l’autorégulation de la maladie, et permettrons<br />
aux médecins d’ajuster leurs conseils et les traitements en tenant compte de ces différents déterminants<br />
psychosociaux, afin d’améliorer l’observance des patients VIH.<br />
2. Marie Préau (Laboratoire de Psychologie Sociale, Université Aix-Marseille I, Aix en Provence, INSERM U379,<br />
Marseille) Anne Deborah Bounhik ( INSERM U379, Marseille), Patrizia Carrieri, ( INSERM U379, Marseille),<br />
Yolande Obadia ( INSERM U379, Marseille), et Bruno Spire (INSERM U379, Marseille)<br />
Les déterminants de la survenue d’une symptomatologie dépressive chez des patients infectés par le VIH<br />
lors d’usage de drogue<br />
Contact : preau@marseille.inserm.fr<br />
Contexte et objectifs. La santé mentale et plus particulièrement la présence de symptômes dépressifs apparaissent<br />
comme des enjeux majeurs de la prise en charge de l’infection par le VIH. Associée à l’observance et la qualité de<br />
vie, la santé mentale représente l’un des déterminants fondamentaux du succès thérapeutique des multithérapies<br />
antirétrovirales et cela plus particulièrement chez les personnes infectés par le VIH lors d’usage de drogue par voie<br />
intraveineuse (UDVI). L’objectif de cette étude est de déterminer les facteurs associés à la survenue d’une<br />
symptomatologie dépressive auprès de patients UDVI. Méthode. Nous nous sommes appuyés sur les données<br />
prospectives d’une cohorte de patients UDVI : la cohorte MANIF. La présence de symptômes dépressifs a été<br />
évaluée à l’aide de l’échelle CES-D après une année sous multithérapies. Résultats. Les facteurs<br />
indépendamment associés à la survenue d’une symptomatologie dépressive sont la non-connaissance de ses<br />
caractéristiques médicales, de mauvaises relations avec son médecin, ne pas avoir d’emploi, ne pas avoir de<br />
partenaire stable, ressentir de nombreux effets indésirables du traitement, être en stade clinique B ou C (stade<br />
symptomatique) et présenter des caractéristiques immunologiques dégradées (CD4 < 200). Par ailleurs, on<br />
observe un gradient quant à l’impact du statut face à la toxicomanie, ainsi les patients abstinents ont d’autant<br />
moins de chance de présenter une symptomatologie dépressive que les patients sous traitement de substitution<br />
qui ont eux-mêmes moins de chances de présenter des symptômes dépressifs que les patients toujours injecteurs<br />
de drogue. Conclusion. Ces résultats mettent en évidence le rôle déterminant des facteurs psychosociaux dans la<br />
survenue des symptômes dépressifs ainsi que la nécessité d’une prise en charge adaptée selon les trajectoires<br />
face à la toxicomanie. Tout ceci mettant en avant l’absolue nécessité d’une prise en charge globale afin d’améliorer<br />
la « santé mentale » des personnes infectées par le VIH par UDVI.<br />
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