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Daniel Kaplan - Portail documentaire du Ministère de l'Ecologie

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Cyberespace, participation <strong>du</strong> public et mobilisations citoyennes<br />

Figure n° 5 : Les éoliennes : <strong>de</strong>s monstres, bien fragiles<br />

(http://www.windfarm.fsnet.co.uk/gallery.htm)<br />

mation. Sans rentrer pleinement dans ce débat,<br />

quelques questions méritent d’être posées.<br />

Dans la mesure où toute représentation <strong>du</strong><br />

territoire est construite, à partir <strong>de</strong> quel moment et<br />

dans quelles conditions doit-elle être affublée <strong>du</strong><br />

qualificatif <strong>de</strong> « factice » ou <strong>de</strong> « virtuelle », pris ici<br />

dans un sens péjoratif ? Le problème <strong>de</strong> la diffusion<br />

<strong>de</strong> représentations <strong>de</strong> l’espace construites dans un<br />

objectif politique, religieux ou économique n’est pas<br />

nouveau et spécifique à Internet. Peut-on dire<br />

qu’Internet plus que d’autres moyens <strong>de</strong> communication,<br />

dispense ou empêche les citoyens d’aller « sur<br />

place » se faire leur propre idée ou <strong>de</strong> rechercher<br />

d’autres sources d’information, <strong>de</strong> confronter leurs<br />

points <strong>de</strong> vue, et au nom <strong>de</strong> quoi les représentations<br />

qu’ils auront ainsi acquises seront systématiquement<br />

moins factices que celle qui leur aura été<br />

communiquée sur Internet ? Il y a bien sûr<br />

l’argument <strong>de</strong> la surabondance d’information ou<br />

plutôt <strong>de</strong> communication unilatérale déjà abordé.<br />

Mais la question essentielle nous semble être avant<br />

tout la prétention <strong>de</strong>s « réalités virtuelles » à se dire<br />

réalité, ou représentation <strong>de</strong> la réalité plus vraie parce<br />

qu’assise sur <strong>de</strong>s moyens technologiques plus<br />

puissants, et c’est cette prétention qu’il faut pouvoir<br />

remettre en cause.<br />

Autre question sous-jacente à cet argument,<br />

qu’en est-il <strong>de</strong> phénomènes écologiques, économiques<br />

et sociaux qui échappent à toute perception<br />

immédiate (à supposer qu’il en existe une) ? La<br />

connaissance scientifique se construit bien contre le<br />

sens commun, et se pose la question <strong>de</strong> sa diffusion<br />

à travers une vulgarisation qui ne trahisse pas trop la<br />

complexité <strong>de</strong>s données scientifiques, qui ne nie pas<br />

toute autre forme <strong>de</strong> connaissance et <strong>de</strong> représentation<br />

<strong>de</strong> ces phénomènes, qui ne soit pas orientée<br />

en fonction <strong>de</strong>s intérêts <strong>du</strong> locuteur.<br />

Si la critique <strong>de</strong> Luc Vodoz a une part <strong>de</strong> vérité<br />

au regard <strong>de</strong> ce que l’on trouve sur Internet, elle<br />

nous semble attribuer une trop forte responsabilité<br />

à l’outil Internet et négliger certaines <strong>de</strong> ses<br />

potentialités.<br />

L’ensemble <strong>de</strong> ces questions a été abordé à<br />

travers les travaux <strong>de</strong> géographes, en particulier <strong>de</strong><br />

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