Daniel Kaplan - Portail documentaire du Ministère de l'Ecologie

Systèmes d’information pour la participation des citoyens
aux décisions relatives à l’aménagement du territoire
Figure n° 1 : Échelle de Kingston (1998)
reprenant celle d’Arnstein concernant les différents niveaux de participation des citoyens
de la possibilité d’organiser des liens, non seulement
entre les cartes elles-mêmes, mais aussi vers d’autres
documents multimédias (textes, photos, sons, etc.).
En d’autres termes, on remplace un banal atlas par
un hyperdocument fortement structuré.
Dans cette structure pourront être intégrées :
• les cartes réglementaires, objets de la présente
enquête publique ;
• les grands objectifs de la politique de la ou des
collectivités locales concernées ;
• des éléments historiques, sous forme entre autres
de collections de photos positionnés ;
• des photos aériennes, hélas souvent trop peu
utilisées dans les enquêtes publiques ; une chose
appréciée est la superposition du PLU/POS en
transparence sur ces photos aériennes. Les
citoyens peuvent ainsi mieux comprendre le type
de réglementation qui sera en vigueur chez eux et
dans le voisinage immédiat ;
• les copies des plans (POS, ZAC, etc.) précédents
accompagnés des commentaires sur les problématiques
de l’époque, et le niveau de réalisation des
plans ;
• des commentaires vocaux, voire des films pouvant
venir appuyer et rendre plus vivants certains
développements ;
• sans oublier les cartes des variantes refusées,
accompagnées des raisons du rejet.
La figure n° 2 donne un exemple de carte de
POS organisée sous forme d’hypercarte, mais où la
seule information donnée est celle de la réglementation
qui s’applique pour la ville d’Agen. Voir aussi
pour la ville d’Avord (située près de Bourges)
http://www.ville-avord.fr/actualite/viemunicipalite/POS.html.
Il faut mentionner aussi qu’une telle structure
peut être aisément mise sur Internet. Ainsi les
citoyens peuvent consulter ces documents. Pour ceux
qui n’ont pas d’accès Internet, des ordinateurs
pourraient être mis à leur disposition, non seulement
dans le lieu de l’enquête publique, mais aussi dans les
écoles, les centres sociaux, les bibliothèques, les
centres culturels, les maisons du citoyen, etc.
Grâce à un tel outil, nous pensons mieux
atteindre le premier objectif, à savoir celui
d’informer les citoyens. Un tel outil pourrait de plus
être le support du positionnement des opinions
(voir § e).
b) Visualisation à trois dimensions
Comme de nombreuses personnes ont des
difficultés pour comprendre les plans, l’usage de la
troisième dimension permet de pallier cette
déficience. Mais cela s’avère plus compliqué pour
différentes raisons. La première est le coût de saisie
des informations relatives à la hauteur des
bâtiments et aux détails de façades. De nombreuses
techniques, notamment en photogrammétrie, ont
été développées ces dernières années, mais restent
insuffisantes.
Voici quelques réalisations. La figure n° 3
donne deux images de l’insertion d’un nouveau
pont à Venise, selon deux points de vue différents
(Rumor et al. 2004) dans lesquels on remarquera le
degré de réalisme notamment pour les bâtiments.
Si une telle technique s’impose pour de petits
projets sur quelques hectares, il est à l’heure actuelle
impossible d’imaginer l’étendre sur une plus
grande agglomération avec ce niveau de détail.
211