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chronique des arts et de la curiosité, année 1877 - World eBook ...

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Comans auquel avait succédé Charles <strong>de</strong> Cuinans<br />

son lils, car on trouve les marques suivantes<br />

sur les différentes pièces d'une même suite exposée<br />

par M. Bellenot.<br />

Il existe même un Hippolyte <strong>de</strong> Comans, qui obtint<br />

eu 1651 <strong>la</strong> contmuation du priviléj^e accordé h<br />

Alexandre, qui était son père.<br />

Lorsqu'à propos <strong>de</strong> <strong>la</strong> fondai ion <strong>de</strong> <strong>la</strong> Manufacture<br />

royale <strong><strong>de</strong>s</strong> meubles <strong>de</strong> <strong>la</strong> couronne, M. Dou<strong>et</strong><br />

d'Arcq donne à M. <strong>de</strong> Julienne le titre d'entrepreneur<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Manufacture <strong><strong>de</strong>s</strong> Gobelins, en 1737,<br />

nous croyons qu'il fait erreur.<br />

Dans le chapitre qu'il consacre à Jean <strong>de</strong> Julienne,<br />

dans son livre : Les amateurs d'autrefois , notre<br />

col<strong>la</strong>borateur M. le comte Clément <strong>de</strong> llis restituée<br />

celui-ci le titre <strong>de</strong> « propriétaire <strong><strong>de</strong>s</strong> manufactures <strong>de</strong><br />

draps fins <strong>et</strong> écartâtes <strong><strong>de</strong>s</strong> Gobelins ». établissement<br />

qui était tout différent <strong>de</strong> celui créé par Colbert<br />

<strong>et</strong> qui existait à côté <strong>de</strong> lui.<br />

C<strong>et</strong>te légère erreur, provenant d'une similitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> titres, n'infirme en rien l'exactitu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> documents<br />

que nous donne M. Dou<strong>et</strong> d'Arcq, en nous<br />

fournissant le moyen <strong>de</strong> revenir aux sources, ce<br />

ipie chacun <strong>de</strong>vrait faire en ces travaux <strong>de</strong> recherches.<br />

Nous avons confiance, en eff<strong>et</strong>, dans<br />

l'érudit qui nous indique où nous pouvons le contrôler,<br />

mais nous vérifions toujours l'assertion <strong>de</strong><br />

celui qui n'indique point où il a pris ses renseignements.<br />

ET DE LA CURIOSITÉ<br />

A. D.<br />

Histoire critique <strong><strong>de</strong>s</strong> Origiiies <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Formation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Ordres grecs, par Charles Chipiez, archi-<br />

tecte, professeur à l'École spéciale d'architecture.<br />

— Paris, Ve Morel, 1876. Grand in-8, vi —<br />

384 p. <strong>et</strong> 142 fig.<br />

Les théories qui ont été émises sur les ordres<br />

grecs les font dériver <strong>de</strong> principes absolus. Dans<br />

l'état actuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> science archéologique, <strong>de</strong> telles<br />

opinions ne sont plus soutenables. On a bien<br />

indiqué dans <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> partielles <strong>la</strong> possibilité<br />

d'une sorte <strong>de</strong> filiation mounnuéutale ; aucun travail<br />

d'ensemble n'a eu pour obj<strong>et</strong> jusqu'à' ce jour<br />

<strong>de</strong> coordonner les découvertes récentes au point<br />

<strong>de</strong> vue <strong><strong>de</strong>s</strong> origines <strong>de</strong> l'art hellénique. Il était<br />

temps cei)endant d'opposer à <strong><strong>de</strong>s</strong> doctrines exclusives<br />

<strong>et</strong> sur<strong>année</strong>s les résultats auxquels conduit<br />

l'examen approfondi <strong><strong>de</strong>s</strong> monuments.<br />

Un architecte, M. Charles Cliipiez, vient d'accomplir<br />

c<strong>et</strong>te tâche tu écrivant V Histoire critique<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> fo'rnation <strong><strong>de</strong>s</strong> Ordres grecs. « C'est le livre<br />

d'un érudit <strong>et</strong> d'un artiste, a dit M. G. Perrot, eu<br />

présentant c<strong>et</strong> ouvrage à l'Académie <strong><strong>de</strong>s</strong> inscriptions<br />

<strong>et</strong> belles-l<strong>et</strong>tres; on y r<strong>et</strong>rouve constanmu'nt<br />

ce sentiment vif <strong>et</strong> délicat <strong>de</strong> <strong>la</strong> beauté <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'originalité<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> formes que l'étu<strong>de</strong> cultive, mais ne<br />

suffît pas à donner. A ce caractère <strong>de</strong> l'œuvre <strong>de</strong><br />

M. Chipiez s'en joignent d'autres non moins intéressants<br />

: l'application d'une métho<strong>de</strong> vraiment<br />

scientifique, l'importance <strong>et</strong> l'originalilé <strong>de</strong> con-<br />

clusions déduites avec justesse. Les monuments<br />

du vieux mon<strong>de</strong> oriental ont été particuhèremeut<br />

pour l'auteur l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> plusieurs découvertes qui<br />

j<strong>et</strong>tent un jour inattendu sur l'histoire monumen-<br />

tale ; il a reconnu, par exemple, l'emploi <strong>de</strong> l'airain<br />

dans les colonnes <strong>et</strong> les<br />

égyptiens • élevés<br />

architraves d'édicules<br />

près <strong>de</strong> quatre mille ans avant<br />

notre ère. « Rien ne parait plus étonnant au premier<br />

abord, remarque à ce suj<strong>et</strong> M. G. ^<strong>la</strong>spéro,<br />

dans <strong>la</strong> Revue critique, que l'existence d'une architecture<br />

métallique à une anti([uité si haute,<br />

b'examen <strong><strong>de</strong>s</strong> bas-reliefs où sont représentés ihis<br />

maisons ou <strong><strong>de</strong>s</strong> édifices religieux douiie pourtant<br />

raison à M. Chipiez. » On n'ap[irendra pas<br />

sans surprise que les applications du métal qui<br />

étaient communes aux différents peuples <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Haute-Asie occi<strong>de</strong>ntale ont exercé sur les formes<br />

<strong>la</strong>pidaires une action si puissante que nos monuments<br />

en portent aujourd'hui encore <strong><strong>de</strong>s</strong> traces<br />

certaines. Il est loin <strong>de</strong> notre pensée <strong>de</strong> vouloir<br />

analyser VHistoire <strong><strong>de</strong>s</strong> Ordres grecs ; nous <strong>de</strong>vons<br />

dire cependant que les iuvestigations <strong>de</strong> M. Chipiez<br />

sur les origines <strong>de</strong> l'art hellénique l'ont conduit<br />

à <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats plus imprévus peut-être que<br />

ceux qu'il a obtenus par l'analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> édicules <strong>de</strong><br />

l'Egypte. Ainsi, au suj<strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> temples, il trouve<br />

l'explication <strong>de</strong> certaines formes dans les légen<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

grecques, qu'on sait être fe refl<strong>et</strong> alTaibli <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

croyances <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> védique. Winckehuann avait<br />

bien, ii est vrai, donné aux œuvres sculpturales <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Grèce nue interprétation mythique, universellement<br />

adoptée, mais on ne s'était jamais avisé <strong>de</strong><br />

rechercher si elle n'était pas applicable, dans une<br />

certaine mesure, aux productions monumentales.<br />

En prouvant qu'elle seule motivait les parties<br />

hautes <strong>de</strong> l'édifice dorien, M. Chipiez a ouvert une<br />

voie nouvelle à l'étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> origines colnnuiaires.<br />

Ce n'est là toutefois qu'une partie accessoire <strong>de</strong><br />

son œuvre : il a fait plus en montrant reuchainement<br />

suivant lequel se déroule l'histoire <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

formes.<br />

A.hK L.<br />

COXGEHTS DE .lU'S'QLK CI.ASSIQLE<br />

(lu DiiMMiiclie 7 .<strong>la</strong>nviiT.<br />

Conservatoire. — Symphonie {)asttirale, IJe<strong>et</strong>hoven;<br />

Chœurs cïlsna-l c/i Égg/Ae, l<strong>la</strong>en<strong>de</strong>l; 3«<br />

partie <strong>de</strong> lioméo <strong>et</strong> Juli<strong>et</strong>te, Ijerlioz ; .\dieux aux<br />

jeunes mariés, Meyerbeer (chœur sans accompagnement);<br />

Ouverture <strong>de</strong> Hug-li<strong>la</strong>s. Mendclssoliu.<br />

Concert Pas<strong>de</strong>loup. — Symphonie en ré<br />

adneur, K. Schuuiann. — Conoi-'ito en sol majeur<br />

](Our piano, exécuté par M. Théodore Ritter, Be<strong>et</strong>hoven<br />

— S^;-i

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