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chronique des arts et de la curiosité, année 1877 - World eBook ...

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170 LA CHRONIQUE DES ARTS<br />

anciens au profit <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres, si intéressantes qu'on<br />

les suppose, <strong><strong>de</strong>s</strong> écoles mo<strong>de</strong>rnes, ce qui revient à<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d'urgence <strong>la</strong> création d'un local spécial.<br />

E. M.<br />

CORRESPONDANCE D'ANGLETERRE<br />

Tout le mon<strong>de</strong> s'occupe en ce moment <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

beaux-<strong>arts</strong>. C'est un <strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes <strong>de</strong> <strong>la</strong> «saison»<br />

qui commence après Pâques. L'art est à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>.<br />

D'abord il y a les artistes qui acbèvent à <strong>la</strong> hâte<br />

leurs tableaux pour l'Aca<strong>de</strong>my <strong>et</strong> les autres expositions<br />

d'été ; ensuite il y a les journalistes qui<br />

s'évertuent pour avoir <strong>la</strong> primeur <strong><strong>de</strong>s</strong> tableaux <strong>de</strong><br />

l'<strong>année</strong> ; <strong>et</strong> enfin il y a tous ceux qui veulent<br />

absolument voir les tableaux dans les ateliers<br />

mêmes pour pouvoir prouver à leurs amis <strong>et</strong> connaissances<br />

qu'ils ont leurs entrées dans le mon<strong>de</strong><br />

artistique. La mo<strong>de</strong> en est arrivée à un tel point<br />

que le premier dimanci e du mois d'avril a été<br />

haptisé S/tow S^mdriy [dimauche <strong>de</strong> l'Exposition).<br />

Et il y a une foule <strong>de</strong> gens vertueux <strong>et</strong> respectables<br />

qui fatiguent leurs chevaux <strong>et</strong> leurs jambes<br />

en faisant <strong>la</strong> tournée <strong><strong>de</strong>s</strong> artistes qu'ils connaissent<br />

<strong>et</strong> qu'ils ne connaissent pas. Comme je <strong>de</strong>vrai<br />

parler plus tard en détail <strong><strong>de</strong>s</strong> tableaux reçus à<br />

l'Aca<strong>de</strong>my <strong>et</strong> ailleurs, je me suis permis <strong>de</strong> ne<br />

pas suivre <strong>la</strong> foule.<br />

Le British Muséum vient d'acquérir une collection<br />

très-importante <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sins <strong>et</strong> esquisses ayant<br />

trait à l'architecture égyptienne. Ce sont les fruits<br />

d'une expédition faite il y a cinquante ans (1826-33)<br />

J. Bouo-<br />

MM. par Al. Robert Hay, accompagné d :<br />

mi , Arundale, <strong>et</strong>c. Pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons encore inexpliquées,<br />

ces <strong><strong>de</strong>s</strong>sins, qui avaient précédé l'œuvre<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Lepsius <strong>et</strong> autres, n'ont jamais été publiés, <strong>et</strong><br />

à l'heure qu'il est, ils remplissent cinquante gros<br />

volumes, qu'on vient <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cer parmi les manuscrits<br />

du Musée.<br />

La plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sins sont sur une gran<strong>de</strong><br />

échelle, <strong>et</strong> leur intérêt scientifique est égal à leur<br />

excellence arlistique. Les ruines dos temples <strong>de</strong><br />

Den<strong>de</strong>rah sont les suj<strong>et</strong>s d'un volume <strong>de</strong> charmantes<br />

aquarelles par Arundale, <strong>et</strong> les restes cyclopéens<br />

<strong>de</strong> Beni-IIas^^au sont reproduits par Hay<br />

avec une fidélité qui ne <strong>la</strong>isse rien à désirer.<br />

Les temples <strong>de</strong> Thebes <strong>et</strong> <strong>de</strong> Karuac, les rochers<br />

taillés d'Esueh, <strong>de</strong> Philœ, <strong>de</strong> Ka<strong>la</strong>bschi, écrivent<br />

l'histoire artistique d'un peuple qui<br />

en art.<br />

fut si grand<br />

En vue <strong><strong>de</strong>s</strong> susceptibilités individuelles que<br />

toute action <strong>de</strong> <strong>la</strong> part du gouvernement est sûre<br />

d'éveiller, une société particulière s'est formée<br />

qui aura pour but <strong>de</strong> veiller à <strong>la</strong> conservation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

monuments historiques. Le comité se compose<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> noms les plus connus en art, en littérature<br />

<strong>et</strong> en scieuce. La Société fera bientôt un appel à<br />

l'appui moral du public <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tra au jour son programme.<br />

M. J. W. Topham vient <strong>de</strong> mourir très subitement,<br />

à l'âge <strong>de</strong> soixante-neuf ans, à Cordoue,en<br />

Espagne, où il faisait un voyage d'agrément<br />

M. Topham a débuté, il y a plus <strong>de</strong> cinquante<br />

ans, à Leeds comme graveur sur cuivre ; mais en<br />

arrivant à Londres, il s'est voué tout à fait à <strong>la</strong><br />

peinture.<br />

C'est surtout comme aquarelliste que M. Topham<br />

s'est distingué, <strong>et</strong> <strong>de</strong>puis 1847, quand il a<br />

été élu associé <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong><strong>de</strong>s</strong> Aquarellistes, il<br />

n'y a pas eu d'exposition qui ne contînt <strong>de</strong> ses<br />

œuvres. Elles étaient marquées d'une fraîcheur<br />

<strong>et</strong> d'une vigueur qui les avaient fait apprécier du<br />

public.<br />

On annonce aussi <strong>la</strong> mort , à Florence, <strong>de</strong><br />

M. William Fitzroy Knight, un élève <strong>de</strong> M.Basevi,<br />

l'architecte du Fit^-William Muséum, à Cambridge,<br />

<strong>de</strong> Belgrave Square, à Londres, <strong>et</strong> plusieurs<br />

autres travaux importants. Après le triste acci<strong>de</strong>nt<br />

qui mit un terme à <strong>la</strong> carrière bril<strong>la</strong>nte <strong>de</strong><br />

Basevi, M. Knight avait quitté l'exercice <strong>de</strong> sa profession<br />

d'architecte <strong>et</strong> s'était r<strong>et</strong>iré à Florence, où<br />

il passait son temps à reproduire à l'aquarehe les<br />

chefs-d'œuvre <strong><strong>de</strong>s</strong> maîtres italiens. Ses <strong><strong>de</strong>s</strong>sins<br />

d'architecture sont caractérisés par le fini <strong>de</strong> l'exécution<br />

<strong>et</strong> sont très-recherchés <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes du<br />

métier <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> amateurs.<br />

A <strong>la</strong> fin du seizième siècle, l'historien <strong>et</strong> archéologue<br />

Cam<strong>de</strong>n, dans son célèbre livre liritannia,<br />

décrit un coffre <strong>de</strong> pierre qu'il avait vu dans une<br />

maison à York. Il portait c<strong>et</strong>te inscription :<br />

M. VEREC. DIOGENES. Inul VIR<br />

COL. EBOR. IDEMQ. MORT. CIVES CVBVS<br />

BITVRIX. HAEC SIBI VIVVS FECIT<br />

La ville natale <strong>de</strong> ce Diogène était Biturix, située<br />

sur <strong>la</strong> Garonne, non loin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

La semaine passée, on a découvert, tout près<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> même ville d'York, un cercueil en pierre qui<br />

portait l'inscription<br />

IVL. FORTVNATE DOMO<br />

SARDIiNIA VEREC. DIO<br />

GENI. FIDA CONIVNCTA<br />

MARITO.<br />

Il y a quelque chose <strong>de</strong> touchant dans c<strong>et</strong>te découverte<br />

<strong>et</strong> (fans ce rapprochement posthume du<br />

mari jt <strong>de</strong> <strong>la</strong> femme, <strong>et</strong> l'on voit percer dans l'épitaphe<br />

simple <strong>de</strong> l'étrangère morte dans un pays<br />

qui n'était ni le sien, ni celui <strong>de</strong> son mari, le <strong>de</strong>rnier<br />

tribut du respect que celle-ci lui témoignait.<br />

Deux ventes sont seules à signaler : celle <strong><strong>de</strong>s</strong> collections<br />

<strong>de</strong> M. Burleich James, <strong>et</strong> <strong>de</strong> M. Naper. La<br />

première, qui a été faite par MM. Soteby, comprenait<br />

seulement <strong><strong>de</strong>s</strong> esquisses, <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sins, <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

gravures. A <strong>la</strong> première vente quatre gravures<br />

d'Albert Diirer ont été vendues aux prix suivants :<br />

Adam <strong>et</strong> Eve, 625 francs; <strong>la</strong> Conversion <strong>de</strong> saint<br />

Hubert, 837 francs ; Sai?it Jérôme dans sa cellule,<br />

487 francs ; <strong>et</strong> le Chevalier <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort, 723 francs.<br />

Parmi les eaux-fortes on peut citer, d'Abraham<br />

Blootêling, un portrait <strong>de</strong> Louise <strong>de</strong> Quérouaille,<br />

duchesse <strong>de</strong> Portsmouth, d'après Lels, 112 francs;<br />

parmi les gravures, un portrait <strong>de</strong> Bossu<strong>et</strong>, par<br />

Pierre Drev<strong>et</strong>, d'après Rigaud, a été vendu<br />

105 francs; <strong>et</strong> un portrait d'Adrienne Lecouvreur,<br />

d'après Coypel, 182 francs. La vente <strong>de</strong> l'a secon<strong>de</strong>

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