comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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tion ainsi herniée, en même temps que le tissu bulbaire s'atrophiait
progressivement pour rentrer dans le canal dentaire. De son côté, l'or-
gane du cément troublé dans ses fonctions a donné naissance à des
masses irrégulières de cément qui se sont déposées à la surface de la
tumeur dentinaire et aussi le long de la portion radiculaire de la dé-
fense.
Cette pièce est donc bien un odontome qui dans la classification don-
née par M. Broca rentrerait dans l'espèce odontomes coronaires de la
variété cémento-dcnl inaire.
M. Broca ne voudrait pas se prononcer d'une manière absolue dans
le cas actuel. Il a bien appuyé l'opinion de ceux qui soutiennent que
l'ivoire, l'émail et le cément une fois formés ne peuvent s'altérer chez
l'homme et les animaux dont les dents sont constituées comme les
siennes. Cependant il n'a pas une opinion arrêtée quant aux animaux
qui, comme l'éléphant, ont un cément vasculaire. Il reconnaît d'ail-
leurs que l'odontome présenté par M. Magitot est tout à fait semblable
à ceux qu'il a décrits sous le nom à'odontomcs coronaires partiels^ et
qui reconnaissent pour cause une maladie de la pulpe. M. Broca ne
pense pas qu'à travers une interruption du chapeau de dentine, il se
produise une hernie de la pulpe. Il croit qu'il y a tout d'abord hyper-
trophie partielle de la pulpe, et que la formation de la dentine s'arrête
à la limite de la tumeur de la pulpe. Les auteurs anglais désignent par
le nom de dents verruqueuses les dents frappées de cette anomalie.
M. Magitot dit avoir fréquemment constaté l'existence de canaux de
Havers dans le cément des molaires de l'homme.
M. Broca a en effet reconnu quelquefois des vaisseaux dans le cé-
ment, mais seulement dans le cément surajouté, soit que ce cément
surajouté forme des couches stratifiées, soit qu'il constitue des saillies
tubéreuses qui atteignent fréquemment le volume d'un pois. Dans un
seul cas, M. Broca a rencontré un canal de Havers dans la couche la
plus profonde du cément; ce canal se continuait avec un tracé creusé
dans la dentine et allait jusqu'à la pulpe. C'est là, comme on voit, un
cas tout à fait à part et exceptionnel.
— M. LiouviLLE lit une observation d'embolie de l'artère carotide in-
terne au niveau de sa division, avec ischémie des trois quarts antérieurs
du lobedroitdu cerveau, et présente la pièce pathologique recueillie à la
Salpêtrière dans le service de M. Vulpian. La mort est arrivée deux
heures après l'attaque; il existait un condylome de la valvule mitrale
et un caillot ancien dans l'auricule gauche.
M. DuMONTPALLiER fait remarquer que le caillot qui obture l'artère