comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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une nouvelle crise réapparaît. Les courants descendants appliqués
alors ne donnent lieu à aucune crise et les éloignent de plusieurs
heures.
— M. LiouviLLE présente des pièces anatomiques recueillies à laSal-
pêtrière dans le service de M. Vulpian. Elles proviennent de l'autopsie
d'une femme de 83 ans qui est morte subitement. On a trouvé dans le
péricarde un épanchement de sang considérable; une péricardite an-
ciennne et une oblitération récente de l'artère coronaire antérieure.
Consécutivement à cette dernière lésion, les fibres musculaires s'étaient
ramollies et avaient donné lieu à une fissure.
Pendant l'agonie on a noté un abaissement très-notable de la tempé-
rature rectale.
M. BoucBARD pense que cette dernière particularité aurait pu mettre
sur la voie du diagnostic.
— M. Gréhant expose à la Société le nouveau moyen dont il s'est
servi pour évaluer la capacité du poumon de l'homme. Si l'on définit
la capacité du poumon le volume d'air qui reste après l'expiration,
cette mesure est invariable ;
mais on constate au contraire que la quan-
tité d'air inspiré à chaque mouvement respiratoire est très-variable.
— M. MoREAu expose le résultat d'une nouvelle expérience sur la liga-
ture des artères splanchniques.
En tirant les branches de l'artère splénique de façon à interrompre
sûrement la circulation artérielle de la rate, et en remettant cet or-
gane dans l'abdomen, on ne tarde pas à observer une tuméfaction con-
sidérable, tuméfaction qui constitue un phénomène actuellement bien
connu, mais qui est encore inexpliqué.
— M. MAREYfait connaître une nouvelle méthode pour évaluer le débit
sanguin fourni par le cœur. Il l'a utilisée chez la grenouille et la tortue.
Le cœur étant détaché, un tube apporte dans l'oreillette gauche du
sérum artificiel sans cesse renouvelé. Celui-ci est lancé par le ventri-
cule gauche dans l'aorte et passe de là dans un autre tube qui conduit
le liquide dans un réservoir. Celui-ci communique avec l'extérieur par
un tube de trop-plein déversant le liquide à chaque contraction car-
diaque. Le cœur peut battre avec énergie pendant plusieurs heures et
se prêter ainsi à des recherches sur le débit exact du ventricule
gauche, sur la diminution de volume éprouvée à chaque contraction, etc.
M, Marey reviendra prochainement sur ce sujet.
— La séance est levée à cinq heures.