comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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motrice delà cinquième paire qui s'accompagnât de la paralysie du
muscle déducteur du voile du palais. Romberg assure également n'en
avoir jamais rencontré.
Si le fait de la contraction convulsive du côté droit du voile du
palais chez ma malade est incontestable, l'explication et surtout la
désignation du nerf, dont la lésion la détermine, peut donner lieu à
discussion. Suivant Luschka et V. Troetsch, le nerf ptérygoïdien in-
terne de la branche motrice de la cinquième paire donnerait une
petite branche au muscle tenseur du marteau, lequel en reçoit une
autre du ganglion otique. Le spasme pourrait donc donner lieu à la
contraction du muscle déducteur du voile du palais et au spasme
du muscle interne du marteau. La septième paire pourrait provoquer
l'élévation spasmodique du voile par l'intermédiaire des branches
que le muscle élévateur reçoit de cette paire nerveuse par l'intermé-
diaire du ganglion sphénopalatin.
Le tic aurait donc, chez cette malade, frappé deux branches ner-
veuses simultanément, la branche motrice du trijumeau et le nerf
facial. Ce dernier nerf est, il est vrai, le siège le plus habituel du
tic ; cependant le mouvement spasmodique peut ne pas lui être exclu-
sif. Romberg l'avait déjà dit, le tic de la face apparaît, soit dans le
nerf facial seul ou simultanément dans d'autres nerfs, la petite
branche de la cinquième paire, de l'hypoglosse, de l'accessoire de
WiUis, des nerfs spinaux.
Si la relation que j'ai établie entre la lésion de la branche motrice
de la cinquième paire et le spasme de la région sous-maxillaire est
vraie, il est facile de comprendre que la cause qui fait contracter les
muscles extracrâniens peut également faire contracter le muscle
interne du marteau, muscle mi-partie extra et intracrânien. Cette
contraction met en m.ouvement les osselets de l'ouïe et agite la mem-
brane du tympan.
Or, de l'aveu de tous les auteurs qui se sont occupés de la genèse
des bruits objectifs dans les oreilles, la contraction des osselets de
l'ouïe, l'agitation de la membrane tympanique peut donner lieu à ces
bruits. Notons que le cliquetis, le craquement observé chez M°" C. a
identiquement les mêmes caractères que le bruit que Millier, HaufT
et d'autres produisaient dans leur oreille.
Il me semble donc manifeste qu'il existe une analogie parfaite entre
ces cas, et que l'observation que jai relatée ne constitue qu'un degré