comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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Luschka [Ueber die niUhuhriiche Bessegung des Trommelfelles
Archiv. fur phys. Heilk 1850) rapporte que le docteur Hauff produit
également ce mouvement sur lui-même; on entend le frottement des
osselets de louïe sous forme de craquement ou de crépitation.
Le bruit objectif indiqué dans ces cas est toujours un craquement,
une crépitation. Ce n'est pas le seul bruit que l'on puisse produire
artificiellement dans l'oreille : « Indépendamment je produis à vo-
lonté, dit J. Millier, un second son dans l'organe auditif, et cela des
deux côtés ;
c'est un bourdonnement qui peut durer une seconde et
davantage. Ceci est parfaitement exact, et moi-même je rOussis éga-
lement à produire volontairement un bourdonnement ou plutôt une
sorte de roulement résultant de la succession rapide de plusieurs
bruits ;
la révolution entière qui dure à peine plus d'une seconde est
appréciable pour une personne qui place le pavillon de son oreille
contre le mien. Ce bruit peut être produit simultanément dans les
deux oreilles ou dans une seule, mais alors plus facilement dans la
droite.
Comment se produit ce bruit objectif? J. Millier, comme Luschka,
l'attribue au mouvement spontané et volontaire de la membrane du
tympan et de la chaîne des osselets de l'ouïe. C'était également Topi-
nioQ de Ménière (Kramer, Maladies de l'oreille, p. 430, trad. fran-
çaise); il ajoute : « J'ai vu le froncement de la membrane du tympan
et entendu le bruit sec qui raccompagne, et tout observateur atten-
tif qui voudra y regarder de près sera convaincu de l'exactitude de
mon assertion. Les recherches de Luschka ont du reste complètement
démontré la possibilité de la contraction volontaire de la mem-
brane tympanique. On sait en outre, surtout depuis les travaux de
Luca et de Schwartz (citation de Duplay), que les mouvements de la
membrane du tympan coïncident avec ceux de la respiration. »
Complétant cette étude physiologique, Politzer (citation de Duplay)
est parvenu à démontrer l'influence de l'action nerveuse sur la con-
traction de la chaîne des osselets de l'ouïe et de la membrane du
tympan.
« La méthode expérimentale employée par Politzer, » dit Duplay,
« lui a permis d'étudier mieux qu'on ne l'avait fait avant lui, l'in-
« fluence de la contraction du muscle tenseur du marteau (muscle
« interne du marteau) sur la vibration de la membrane tympanique
« et des osselets. Dans une série de vivisections faites sur des chiens,