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comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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ou moins gran<strong>de</strong>, <strong>et</strong> par l'intensité <strong>de</strong> <strong>la</strong> force d'extension, qui est<br />

gran<strong>de</strong> également, vu <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> réparer les pertes considérables<br />

<strong>de</strong> vitesse qui résultent du choc du corps sur le sol, à chaque pas <strong>de</strong><br />

course. De plus, les oscil<strong>la</strong>tions du centre <strong>de</strong> gravité ne dépen<strong>de</strong>nt en<br />

rien <strong>de</strong> <strong>la</strong> rigidité <strong><strong>de</strong>s</strong> leviers osseux ;<br />

elles sont produites seulement<br />

par les eff<strong>et</strong>s combinés <strong>de</strong> <strong>la</strong> pesanteur, <strong>de</strong> <strong>la</strong> force d'extension <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> vitesse acquise.<br />

Comparons maintenant, au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'économie du travail,<br />

<strong>la</strong> marche, le saut <strong>et</strong> <strong>la</strong> course.<br />

Dans le saut, le corps prend, au départ, une vitesse <strong>de</strong> trans<strong>la</strong>tion<br />

qui est <strong>la</strong> même pour tous ses points. C<strong>et</strong>te vitesse diminue <strong>et</strong> s'in-<br />

cline déplus en plus sur <strong>la</strong> verticale à mesure que le corps s'élève;<br />

elle <strong>de</strong>vient horizontale <strong>et</strong> minimum au point le plus élevé <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

courbe que le corps décrit dans l'espace. Pendant <strong>la</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>cente, elle<br />

prend <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs que <strong>la</strong> pesanteur accroît sans cesse; en même<br />

temps, elle s'incline <strong>de</strong> plus en plus sur l'horizon; <strong>et</strong> au point d'ar-<br />

rivée, elle est <strong>la</strong> même qu'au point <strong>de</strong> départ. Là, le corps s'arrête<br />

brusquement, en épuisant sa force vive tout entière dans un choc.<br />

11 y a donc, au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> progression, une perte considérable<br />

d'eff<strong>et</strong> utile; aussi voyons-nous que les mammifères sauteurs ont<br />

tous <strong><strong>de</strong>s</strong> dispositions spéciales du train postérieur <strong><strong>de</strong>s</strong>tinées à com-<br />

penser plus ou moins bien c<strong>et</strong>te perte <strong>de</strong> force. Les seuls qui font<br />

exception à c<strong>et</strong>te loi sont <strong><strong>de</strong>s</strong> carnivores à instincts belliqueux, tels<br />

que ceux qui appartiennent aux espèces félines; pour ceux-ci, le<br />

saut n'est pas un mo<strong>de</strong> régulier <strong>de</strong> progression : c'est un procédé<br />

d'attaque <strong>et</strong> <strong>de</strong> surprise. Véritable machine <strong>de</strong> guerre, le corps <strong>de</strong> ces<br />

animaux est doué <strong>de</strong> souplesse <strong>et</strong> <strong>de</strong> flexibilité aussi bien que <strong>de</strong><br />

force; ils peuvent par là infliger à leurs adversaires les eff<strong>et</strong>s d'un<br />

choc violent, sans souffrir eux-mêmes <strong>de</strong> ces eff<strong>et</strong>s, qu'ils augmentent<br />

à <strong>la</strong> fois par leur masse, par leur vitesse <strong>et</strong> par une juste combi-<br />

uaison <strong>de</strong> leurs mouvements offensifs.<br />

Les fâcheux eff<strong>et</strong>s du choc subsistent dans <strong>la</strong> course, mais à un<br />

moindre <strong>de</strong>gré que dans le saut. Considérons le pied qui r<strong>et</strong>ombe<br />

à terre à <strong>la</strong> fm d'un pas <strong>de</strong> course, <strong>et</strong> qui reste là pendant un instant<br />

très-court, pour développer <strong>la</strong> force d'extension nécessaire à l'ac-<br />

complissement du pas suivant. Ce pied s'arrête brusquement; il<br />

perd ainsi toute <strong>la</strong> force vive qui résulte <strong>de</strong> sa vitesse acquise. Mais<br />

ce pied est justement <strong>de</strong> toutes les parties du corps celle qui va le

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