comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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mes d'iodure de potassium pur et j'y séjourne une heure et demie.
Mêmes résultats négatifs.
lODURE DE SODIUM.
Je prescris parfois ce sel pour ainsi dire nouveau en thérapeuti-
que, bien qu'il ait été employé il y a seize ans pour la première fois
par Gamberini. (Voyez Bull, délie scienze mediche^ aprile, et Bull*
gen. de thérapeutique, t. XLIII, p. 186, 1852.) Les avantages qu'il pos-
sède, c'est d'être mieux toléré que Tiodure de potassium à des doses
fortes ;
c'est en outre de renfermer, sous un même poids, une quantité
plus grande d'iode que n'en contient le dernier sel. Je lui ai reconnu,
comme Gamberini, les mêmes propriétés thérapeutiques que celles que
possède l'iodure de potassium; peut-être est-il un peu moins actif que
ce dernier, parce que le sodium est moins étranger à l'organisme que
le potassium. J'admets donc qu'on persiste à employer l'iodure de po-
tassium dans la syphilis, mais je ne comprends pas que, dans l'intoxi-
cation suturnine, on ne préfère l'iodure de sodium, puisque le sel ne
joue dans cette maladie que le rôle de médicament éliminateur. J'ai
d'ailleurs invoqué les mêmes arguments en faveur du bromure de so-
dium. Le seul inconvénient que possède l'iodure de sodium, c'est d'être
très-déliquescent, mais on peut le fondre. Cette précaution est d'ail-
leurs excellente, car après avoir été chauffé au rouge, l'iodure ne peut
contenir de l'iodate de sodium et, par suite, il ne peut déterminer les
accidents que produit infailliblement l'injection d'un iodure renfermant
même une faible quantité d'un iodate.
Le 11 juillet, à neuf heures du matin, je prends 2 grammes d'iodure de
sodium fondu dissous dans 50 grammes d'eau. Cinq minutes après l'in-
gestion, je recueille 3 grammes d'urine et 35',5 de salive. Je ne puis re-
connaître la présence de l'iodure dans 1 gramme d'urine traité simplement
par l'amidon et par l'acide nitrique, mais ayant évaporé 2 grammes
de ce liquide avec un peu de soude, le résidu traité par quelques
gouttes d'eau distillée après avoir éié chauffé au rouge a indiqué la pré-
sence de traces d'iode. La salive n'a rien donné.
De la cinquième à la septième minute je recueille 2 grammes d'urine
et de salive. Je suis encore obligé d'évaporer pour trouver de l'iode ,
mais, cette fois, la salive indique aussi la présence de ce métalloïde.
A dater de ce moment la coloration est manifeste etbientôt très-intense
sans évaporation préalable. Il en est de même jusqu'au troisième jour,
cinquante-neuf heures après l'ingestion. Bientôt la coloration devient
très-fugace et ne peut plus être constatée directement ni dans l'urine
ni dans la salive.