comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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mené par la saignée à des conditions voisines de celles d'un poulet,
comme richesse sanguine, périt à peu près dans le même temps que
l'eût fait cet animal.
On ne peut mettre cette rapidité de la mort sur le compte de l'affai-
blissement, car un animal affaibli résiste plus longtemps à l'asphyxie
que ne le fait un animal sain. Elle doit être attribuée à la soustraction
du sang et de l'oxygène en réserve qu'il contient.
Celte grande richesse sanguine a été observée dans les animaux plon-
geurs; les phoques, les cétacés sont remarquables sous ce rapport;
malheureusement les mesures exactes manquent.
En attribuant, chez ces animaux, la résistance à l'asphyxie à la plus
grande quantité du sang, je ne veux pas nier le rôle des dispositions
anatomiques sur lesquelles Gratiolet a particulièrement appelé Patten-
tion : vastes plexus et sinus sanguins, sphincter diaphragmatiques de la
veine cave (phoque), étranglement de la carotide (hippopotame); mais
je pense qu'ici, comme partout, les dispositions anatomiques ne sont
qu'un adjuvant aux conditions physiologiques. Et, dans la question qui
nous occupe, je l'ai prouvé pour ce qui a rapport à l'asphyxie des nou-
veau-nés et à celle des poissons dans l'air.
En résumé, la résistance à l'asphyxie s'explique :
1° Chez les nouveau-nés et les reptiles, par les propriétés des tissus
dépendant de leur composition chimique ;
2° Chez les animaux refroidis, par le peu de travail produit;
3° Chez les mammifères et les oiseaux adultes dits plongeurs, par la
grande quantité de sang, les propriétés de tissu étant sensiblement les
mêmes que chez les animaux non plongeurs, et les dispositions anatomiques
ne jouant qu'un rôle adjuvant.
2° Regoerches sur l'absorption et sur l'élimination de divers iodures,
par le docteur Rabuteau.
Le sujet dont j'ai l'honneur d'entretenir la Société de biologie a été
étudié par un si grand nombre d'observateurs qu'il paraissait épuisé.
Cependant des faits nouveaux, observés après l'absorption des iodales,
ont ébranlé mes croyances touchant les idées généralement reçues, et
j'ai dû les raffermir sur des recherches personnelles. Persuadé que
tous les faits sont reconnus vrais lorsqu'on peut se placer dans les
mêmes conditions que ceux qui les ont avancés, et que les conclusions
seules sont fausses lorsqu'elles vont au delà des faits observés, je donnerai
d'abord, suivant mon habitude, des détails suffisants sur la manière
dont j'ai opéré. De cette façon, ceux qui voudront répéter mes
expériences arriveront aux mêmes résultats que moi.