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comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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<strong>la</strong> capacité <strong><strong>de</strong>s</strong> poumons, sans doute en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> ferm<strong>et</strong>ure <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

glotte.<br />

Mais, pour revenir à <strong>la</strong> question principale, il est facile <strong>de</strong> voir que<br />

<strong>la</strong> respiration s'exécute avec le même rhythme <strong>et</strong> à peu près <strong>la</strong> même<br />

intensité chez l'animal libre <strong>et</strong> chez celui dont les quatre pattes <strong>et</strong> le<br />

cou sont allongés à l'extrême <strong>et</strong> soli<strong>de</strong>ment maintenus.<br />

Si au contraire on maintient les membres <strong>et</strong> le cou plies <strong>et</strong> enfoncés<br />

au maximum sous <strong>la</strong> carapace, on voit que Tanimal peut encore expi-<br />

rer, puis revenir à l'état préa<strong>la</strong>ble, peut-être par simple é<strong>la</strong>sticité;<br />

mais qu'il ne peut plus faire d'inspiration introduisant plus d'air que<br />

l'expiration n'en a chassé, ce qui n'a rien d'étonnant, l'expérience<br />

même empêchant toute di<strong>la</strong>tation.<br />

En résumé : 1° les mouvements respiratoires d'une tortue consistent<br />

en une inspiration brusque suivie d'une expiration en <strong>de</strong>ux temps<br />

égaux, séparés l'un <strong>de</strong> l'autre par un long intervalle ;<br />

2" L'introduction <strong>de</strong> l'air est due à une véritable aspiration, à une<br />

di<strong>la</strong>tation <strong>de</strong> <strong>la</strong> cavité du corps, <strong>et</strong> non à une déglutition ;<br />

3" La respiration est indépendante <strong><strong>de</strong>s</strong> mouvements <strong><strong>de</strong>s</strong> membres <strong>et</strong><br />

du cou.<br />

Il reste à déterminer, à l'ai<strong>de</strong> du même appareil, les muscles qui<br />

servent à l'inspiration <strong>et</strong> à l'expiration, <strong>et</strong> qui sont probablement ceux<br />

auxquels MM. Weir Mitchell <strong>et</strong> Morehouse ont attribué ces différents<br />

rôles.<br />

D. Serpents. — Les tracés mis sous les yeux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société montrent<br />

dans le rhythme <strong>de</strong> <strong>la</strong> respiration <strong><strong>de</strong>s</strong> serpents une longue durée <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>de</strong>ux temps inspiratoire <strong>et</strong> expiratoire; l'expiration est surtout allongée<br />

<strong>et</strong> se fait d'ordinaire en <strong>de</strong>ux temps. Dans l'intervalle <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />

temps est un repos, <strong>de</strong> sorte que ce<strong>la</strong> rappelle, mais avec moins <strong>de</strong> sin-<br />

gu<strong>la</strong>rité, le rhythme si remarquable <strong><strong>de</strong>s</strong> tortues. Voici un exemple :<br />

<strong>de</strong>mi-expiration, 5; inspiration, 12; <strong>de</strong>mi-expiration, 9; repos, 12;<br />

<strong>de</strong>mi-expiration, 7. La valeur <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures est <strong>la</strong> même que dans<br />

l'exemple cité plus haut à propos <strong><strong>de</strong>s</strong> tortues. Ils ont été obtenus en<br />

p<strong>la</strong>çant <strong>la</strong> tête <strong>de</strong> l'animal (coluber natrix) dans <strong>la</strong> muselière <strong>de</strong> bois <strong>et</strong><br />

caoutchouc.<br />

Pendant le temps inspiratoire, l'animal fait <strong><strong>de</strong>s</strong> mouvements à l'ai<strong>de</strong><br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> côtes <strong>de</strong> <strong>la</strong> région pulmonaire, mouvements qui n'influent pas sur le<br />

tracé, <strong>la</strong> glotte étant fermée, mais qui ont pour résultat, comme l'a dit<br />

Schlegel, <strong>de</strong> distribuer l'air dans le long poumon suivi d'un long sac.<br />

Si l'on p<strong>la</strong>ce un tube dans <strong>la</strong> trachée au lieu d'employer <strong>la</strong> muselière,<br />

on voit que l'inspiration ne peut plus être ainsi maintenue, <strong>et</strong> que les<br />

mouvements <strong><strong>de</strong>s</strong> côtes dont je viens <strong>de</strong> parler ont pour résultat <strong>de</strong><br />

donner une expiration saccadée.

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