comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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fait en un seul temps, et que l'expiration se fait en deux temps, sépa-
rés Tun de l'autre par un long intervalle de repos, lequel a lieu ainsi
dans l'état de demi-expiration. L^exemple suivant peut donner une
idée de la durée de ces différents phénomènes : demi expiration, 2;
inspiration, 5; demi-expiration, 3 ;
expiration, 2, etc.
repos ou demi-expiration, 5,6; demi-
C'est là un rhythme tout à fait différent de ceux des mammifères et
des oiseaux, mais qui a des analogies avec celui des serpents, et qui,
chose singulière, ressemble au tracé respiratoire d'un canard auquel
on a coupé les deux pneumogastriques.
Les mouvements respiratoires des tortues sont-ils, comme rensei-
gnent aujourd'hui tous les physiologistes, le fait d'une déglutition plus
ou moins analogue à celle des grenouilles, ou sont- ils le résultat d'une
véritable dilatation de la boîte qui contient les poumons?
M. Haro (/oc. cit.) avait appuyé cette dernière interprétation sur des
données anatomiques très-sujettes à controverse. Panizza [toc. cit.) se
rangea cependant à son avis, après avoir fait une expérience tout à
fait catégorique. Il sectionna la trachée d'une tortue, et introduisit un
tube de verre ; et plaçant à l'autre extrémité un fragment de plume
légère, il le vit alternativement attiré, puis repoussé par les mouve-
ments respiratoires.
Il est étonnant qu'après ce résultat décisif les naturalistes les plus
autorisés aient continué à enseigner l'ancienne hypothèse de la déglu-
tition; il est étonnant aussi que MM. Weir Mitchell et Morehouse, dans
leur travail récent [Smithsonian contributions, 1864), ne semblent
pas avoir eu connaissance de l'expérience probante de Panizza, qu'ils
ont cru avoir imaginée les premiers.
Répétée en présence de l'appareil enregistreur, l'expérience de Pa-
nizza m'a donné le même résultat qu'à lui, et j'ai obtenu un tracé prou-
vant une inspiration active; mais ici, la courbe a changé de forme,
parce que la glotte ne pouvant plus se fermer, l'animal ne peut plus
rester dans un état de demi-expiration, et qu'une expiration totale suit
l'inspiration.
Une tortue terrestre de grande taille fait ainsi entrer dans ses poumons
de 12 à 20 centimètres cubes d'air à chaque inspiration.
Les mouvements respiratoires sont ordinairement accompagnés d'un
allongement, puis d'un raccourcissement des quatre pattes et du cou.
Faut-il attribuer à ces mouvements des membres l'augmentation et la
diminution du volume de la cage osseuse?
Remarquons d'abord, l'appareil enregistreur en donne la preuve,
que ces mouvements peuvent avoir lieu sans aucun changement dans