comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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1.— Physiologie.
Sur l'élasticité et la contractilité pulmonaires; sur les rapports
DE celle-ci avec LES NERFS PNEUMOGASTRIQUES j par M. PaUL BerT.
Elasticité. — J'ai l'honneur de mettre sous les yeux de la Société
des tracés graphiques qui indiquent la manière dont agit dans l'acte
respiratoire Vélasticité du poumon. Ils ont été obtenus de la manière
suivante. Un chien est mis à mort par section du bulbe ; un tube est fixé
dans sa trachée, et ce tube mis en communication, par l'intermédiaire
d'un vaste flacon, avec l'appareil enregistreur. On ouvre alors rapidement
le thorax; aussitôt et très-soudainement le levier est projeté et
atteint bientôt un niveau fixe qui indique que l'élasticité de sa mem-
brane fait équilibrée celle du poumon. Enmême temps que ce tracé, on
en obtient un autre à l'aide d'un petit tambour appliqué sur les côtes.
Ce tracé indique, au moment de Touverture du thorax, une expansion
de celui-ci.
L'examen de ces courbes montre donc :
1° Que l'élasticité du poumon agit immédiatement, lorsque les mus-
cles inspirateurs ont cessé de se contracter pour ramener l'organe à ses
dimensions primitives;
2° Qu'elle est l'agent le plus efficace de l'expiration, puisqu'elle peut
même amener le thorax à s'incurver en dedans.
Contractilité. — L'existence de la contractilité propre du poumon,
généralement admise depuis la découverte de Reisseisen et les expé-
riences de Ch. Williams, a été fortement révoquée en doute dans ces
derniers temps. L'influence du pneumogastrique sur cette contractilité,
influence que Longet disait avoir constatée, a été niée par beaucoup
d'auteurs, et récemment par Rugenburg qui s'occupa spécialement de
la question.
En répétant à mon tour et nombre de fois les expériences de Williams,
je n'ai pendant longtemps obtenu que des résultats négatifs. En
vain j'employais des appareils enregistreurs très-sensibles, en vain je
variais les procédés d'expérimentation, je ne voyais, pas plus que Win-
trich, se manifester une preuve de la contractilité pulmonaire. Ces faits
négatifs nombreux, joints à la manière singulière dont la plupart de
nos auteurs de physiologie parlent des expériences de Williams qu'ils
n'ont évidemment pas répétées, m'avaient entraîné à douter de l'exac-
titude de celles-ci, exposées cependant dans un mémoire fort bien
fait. Sans nier l'existence de la contractilité pulmonaire, j'en étais ar-
rivé à déclarer que j'étais incapable de la mettre en évidence par les
moyens annoncés.