25.06.2013 Views

comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

214<br />

— M. MoREAu a observé que <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> morphine dans le sang<br />

m<strong>et</strong> obstacle à <strong>la</strong> production <strong>de</strong> phénomènes d'exosmose dans le tube<br />

digestif. Ainsi, tandis que 20 centimètres cubes d'une solution au cin-<br />

quième <strong>de</strong> sulfate <strong>de</strong> magnésie introduite dans une anse intestinale d'un<br />

chien détermine, au bout <strong>de</strong> dix-huit heures, une exosmose assez con-<br />

sidérable pour que Tanse intestinale contienne environ 500 centimètres<br />

cubes <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>, on observe, si Tanimal est morphine, que l'anse in-<br />

testinale ne contient plus que 10 centimètres cubes environ d'un liqui<strong>de</strong><br />

purulent; il peut même se faire que l'anse intestinale ne contienne ab-<br />

solument pas <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>.<br />

— M. Broca communique sommairement l'observation d'un ma<strong>la</strong><strong>de</strong> qu'i I<br />

a guéri en huit jours d'une névralgie sciatique par l'acupuncture, après<br />

l'insuccès <strong>de</strong> plusieurs traitements. Quatre épingles d'acier (les épingles<br />

<strong>de</strong> cuivre ne produisent aucun résultat), puis neuf furent à diverses re-<br />

prises p<strong>la</strong>ntées sur le traj<strong>et</strong> du nerf sciatique <strong>et</strong> séjournèrent dans les<br />

tissus pendant une <strong>de</strong>mi-heure, <strong>et</strong> jusqu'à <strong>de</strong>ux <strong>et</strong> trois heures. Le fait<br />

sur lequel M. Broca désire surtout insister, c'est que constamment les<br />

épingles r<strong>et</strong>irées <strong><strong>de</strong>s</strong> tissus sont oxydées. Au bout d'une heure, elles<br />

sont aussi oxydées qu'après trois heures. Il y a quelques années,<br />

M. Broca a déjà constaté par <strong>de</strong> nombreuses expériences que, sur le ca-<br />

davre, c<strong>et</strong>te oxydation n'a pas lieu, <strong>et</strong> récemment il a renouvelé ces<br />

expériences; <strong><strong>de</strong>s</strong> épingles imp<strong>la</strong>ntées dans les tissus une <strong>de</strong>mi-heure<br />

seulement après <strong>la</strong> mort <strong>et</strong> abandonnées plusieurs heures (jusqu'à quinze<br />

heures) ne sont nullement oxydées. Pour expliquer c<strong>et</strong>te différence <strong>de</strong><br />

résultats, suivant qu'on agit sur le vivant ou sur le cadavre, faut-il in-<br />

voquer le courant humain? mais il est encore problématique. Il serait<br />

plus vraisemb<strong>la</strong>ble d'adm<strong>et</strong>tre que l'épingle, sur le vivant, se trouve en<br />

contact avec <strong><strong>de</strong>s</strong> agents chimiques apportés <strong>et</strong> renouvelés par le sang.<br />

Comme il ne se produit pas sur le cadavre <strong>la</strong> plus faible oxydation, il<br />

faut conclure que <strong>la</strong> cause n'existe à aucun <strong>de</strong>gré sur le cadavre.<br />

M. Marey pense que l'on pourrait juger <strong>la</strong> question <strong>de</strong> savoir si le<br />

courant humain est pour quelque chose dans <strong>la</strong> production du phéno-<br />

mène, en m<strong>et</strong>tant les épingnes en rapport avec un galvanomètre.<br />

M. Bert pense que les épingles sont oxydées par l'oxygène du sang,<br />

que si ce phénomène ne se produit pas après le mort, ce<strong>la</strong> tient à ce<br />

qu'il n'y a pas d'oxygène libre sur le cadavre.<br />

M. Le Br<strong>et</strong> croit qu'il faut tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> sueur. Comme on sait,<br />

l'acupuncture est bientôt suivie d'une chaleur excessive <strong>de</strong> <strong>la</strong> peau,<br />

concurremment il y a une transpiration abondante. L'acidité <strong>de</strong> <strong>la</strong> sueur<br />

expliquerait l'oxydation.<br />

M. 'VuLPiAN remarque que l'épingle est oxydée dans toute l'étendue<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> partie plongée dans les tissus.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!