comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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leurs elle diminue elle-même d'intensité; elle devient enlin nulle au
moment où la jambe antérieure est verticale. A partir de ce moment
elle reprend, jusqu'à la fin du pas, des valeurs égales et contraires à
celles qu'elle avait prises d'abord ; de sorte qu'elle accélère la vitesse
du centre de gravité justement de toute la quantité qu'elle lui avait
retranchée. Ce résultat nous était déjà connu pour la pesanteur. Il
était démontré pour nous que la pesanteur restituait au centre de
gravité toute la vitesse qu'elle avait pu lui enlever pendant une partie
du mouvement. Nous voyons que cela n'a pas lieu seulement pour la
pesanteur, mais encore pour les effets combinés de la pesanteur et
de la rigidité de la jambe. Mais en passant d'une oscillation à l'oscil-
lation suivante, le centre de gravité modifie tout à coup son mouve-
m.ent. De descendant qu'il était pendant le premier temps, ce mou-
vement devient ascendant. Gomment se passe cette modification? Se
fait-eile brusquement ou graduellement? Y a-t-il, sur la trajectoire
du centre de gravité, un augle brusque ou un changement régulier
de courbure? Cela est facile à déterminer; c'est d'ailleurs important,
et nous allons y insister un peu.
Si le centre de gravité s'arrêtait brusquement pour changer, brus-
quement aussi, la direction de son mouvement, il y aurait ce qu'on
appelle un choc. Ce choc représenterait une certaine quantité de
vitesse perdue; il représenterait, par conséquent, une perte de tra-
vail égale au produit de la masse du corps par le carré de cette
vitesse. Ce choc ne serait pas d'ailleurs une perte absolue d'effets
utiles à l'organisme. Il donnerait lieu à une certaine quantité de cha-
leur, dont une partie serait absorbée par le sol et l'autre par le
corps. Bailleurs, s'il est une chose qu'il nous soit possible de sentir
aisément dans les déplacements que nous imprimons à notre corps,
c'est sans nul doute le choc et l'ébranlement subit qui en résulte.
Aussi il nous est aisé de comprendre qu'il n'y a pas de chocs dans la
marche régulière et lente. Dans la marche à pas précipités, dans la
marche en terrain descendant, les chocs se reproduisent à chaque
pas. Mais si nous marchons en terrain horizontal, d'un pas modéré
et naturel, nous évitons les chocs en modifiant graduellement toutes
uos vitesses au moyen de flexions articulaires bien ménagées. Voilà
pourquoi la marche réguhère ne détermine pas réchauffement du
corps, qui a lieu si rapidement dans la marche à pas précipités. Si
elle détermine cet échauiïement, ce n'est qu'au bout d'un temps assez