comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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hors et tire la luette à droite; ces mouvements réguliers sont par-
faitement synchrones à ceux du tic et aux bruits de l'oreille. J'ai
toujours, lors des nombreuses explorations auxquelles j'ai soumis madame
C, constaté ce tic du voile du palais.
A 1 mètre au moins de la malade, surtout en se plaçant dans une
position parallèle à son oreille droite, on entend très-distinctement un
cliquetis comme double analogue, au bruit précipité du balancier
dune montre. Le bruit est sec, bref et semble formé de la réunion de
deux bruits ou d'un bruit suivi dun écho affaibli du premier. Ce bruit
est parfaitement synchrone avec les mouvements spasmodiques du tic
de la région sous-maxillaire droite; les intervalles qui séparent les
bruits varient comme ceux du tic. J'ai pu compter 90, 110 et même
120 bruits dans une minute, pendant que les battements du pouls ne
s'élevaient qu'à 84-88 par minute. Ces bruits ont toujours été percep-
tibles, assure madame C, depuis l'âge de 26 ans, et ils ont été remar-
qués par des personnes étrangères à sa famille et qui n'avaient au-
cune connaissance de son infirmité. J'ai pu en effet, même dans la
rue, en me plaçant à peu de distance de la malade, les percevoir
distinctement. En appliquant l'oreille ou le sthétoscope contre le pa-
villon de la malade, on constate le même bruit, seulement beaucoup
plus fort. L'occlusion ou l ouverture de la bouche n'apporte aucun
changement dans le phénomène observé. La malade assure que le
bruit, comme le mouvement du tic se continuent pendant le sommeil,
mais je n'ai pas constaté le fait. Je me suis seulement assuré, nombre de
fois, que l'intensité et la rapidité du bruit variaient beaucoup suivant
les jours, et que toujours il existait une relation directe d'intensité et
de fréquence avec les mouvements spasmodiques de la région sus-hyoï-
dienne. Les émotions morales, les préoccupations augmentent consi-
dérablement l'intensité du symptôme. La sensibilité de la peau de la
face et de la muqueuse buccale et linguale a été examinée beaucoup
de fois, la sensibilité au contact, à la piqûre, la sensibilité pour l'appré-
ciation de la chaleur et du froid, ont été toujours trouvées parfaitement
intactes.
J'ai eu recours à la compression de l'oreille, de l'artère auriculaire
postérieure sans pouvoir modifier en rien le bruit objectif.
L'oreille gauche n'a jamais présenté aucun bruit objectif ou subjectif.
La membrane tympanique ne présentait rien d'anormal dans la cou-
leur et dans sa forme; elle était agitée par des mouvements visibles et
qui correspondaient aux bruits; cette étude était du reste diflBcile, car
l'émotion que provoquait l'examen accélérait beaucoup les mouvements
du tic et de la membrane tympanique.
J'ai eu recours, chez madame C, à des antispasmodiques : les va-