comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

112
Revenons maintenant sur l'action des puissances coordinatricesde
l'isthme pour empêcher la tendance des hémiplégiques à la chute.
Chez les animaux, il est facile de comprendre comment ces puissances
produisent un tel effet. Mais chez l'homme il est un genre de chute
sur lequel elles ne peuvent rien : c'est la chute de haut en bas et d'a-
vant en arrière, ou d'arrière eu avant. Elles ne peuvent qu'arrêter
cette chute; elles ne peuvent pas s'y opposer. Aussi Thomme est dé-
pourvu de la faculté d'utiliser la coordination centrale de l'isthme
pour se maintenir debout. La station debout ne lui est permise qu'à
l'époque où une amélioration a restitué une partie de sa puissance à
la moitié encéphalique malade; et alors comme il se tient debout par
la seule action des hémisphères cérébraux et cérébelleux , et sans
avoir à utiliser dans ce but une partie de ses forces d'extension, les
forces d'extension opposées restent entièrement libres, et conservent
assez d'efîicacité pour vaincre d'une manière absolue la tendance au
manège. Voilà pourquoi cette tendance ne sobserve que dans des cas
rari's et à titre de véritable exception.