comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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pour gagner chacun en particulier la joue de la tête correspondante.
Celte masse glandulaire résulte évidemment de la fusion de deux
parotides; elle est placée entre les bords refoulés ou ascendants de
chacune des branches les plus concentriques du maxillaire inférieur,
c'est-à-dire celle du côté droit de la tête gauche et celle du côté gauche
de la tête droite. J'ai vu très-nettement le petit canal excréteur s'ou-
vrir à la face interne de la joue, comme dans les circonstances ordi-
naires. Ainsi il ne saurait y avoir aucun doute à l'égard de cette déter-
mination.
Cette masse glandulaire est limitée en haut par un morceau carti-
lagineux difforme, dont j'ai fait l'interprétation : il me paraît être ie
rudiment d'une oreille externe qui aurait avorté forcément dans son
développement.
En bas, cette masse glandulaire est limitée par l'endroit où la bran-
che gauche du maxillaire de la tête droite s'écarte ou se sépare en di-
vergeant de la branche droite du maxillaire de la tête gauche.
Les muscles de la région de la face ne présentent rien de particulier.
Il en est de même des vaisseaux. Les artères arrivent sur chacune des
faces au niveau de la partie inférieure de la masse glandulaire formée
par les deux parotides, ainsi qu'on l'a vu déjà plus haut.
Je n'avais pu reconnaître d'abord quelle était la disposition des mus-
cles moteurs de ces branches concentriques des deux mâchoires infé-
rieures, mais lorsque j'eus enlevé complètement la masse glandulaire
qui était placée entre elles, il m'a été possible de constater que le sillon
médian était beaucoup plus profond qu'on aurait pu le croire, et que la
branche gauche du maxillaire de la tête droite était sur un plan plus
antérieur que la branche droite du maxillaire de la tête gauche. C'est
alors que jai pu voir nettement le zygomato-maxillaire particulier à
chacune de ces branches maxillaires. Ces deux muscies étaient parfai-
tement distincts l'un de l'autre, mais leur direction était vicieuse, à
cause de l'espèce de torsion que paraît avoir subie chacune des têtes,
pour se porter en dehors de la ligne médiane du tronc; l'une à gauche
et l'autre à droite.
Lorsque j'eus terminé les examens anatomiques dont je viens de
rendre compte, je m'occupai de détacher les deux langues. Pour y
parvenir, je fis la section des différentes parties musculaires qui les
attachaient chacune en particulier aux deux mâchoires inférieures, puis
je les rabattis en arrière. C'est alors que je pus constater des faits dont
je n'avais même pas soupçonné la présence, et que je n'aurais pu voir
sans cette opération. Voici ce que je constatai :
Les deux cavités buccales, parfaitement distinctes dans toute leur
longueur, puisque l'une appartient à la tête du côté gauche et l'autre à